Le régime iranien célèbre le 44e anniversaire de la Révolution islamique

0 272

Des dizaines de milliers de soutiens du régime ont marché samedi vers le centre de Téhéran et des grandes villes d’Iran pour célébrer le 44e anniversaire de la Révolution islamique, cinq mois après le début du mouvement de contestation provoqué par la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini.

Pour fêter le quarante-quatrième anniversaire de la Révolution islamique, des dizaines de milliers d’Iraniens favorables au régime ont marché samedi 11 février au matin vers le centre de Téhéran et des grandes villes d’Iran, cinq mois après le mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini.

Le président Ebrahim Raïssi devait s’exprimer ce jour férié en fin de matinée devant les personnes rassemblées sur la place Azadi (“Liberté”) dans la capitale.

En 2021 et 2022, les cérémonies de l’anniversaire de la Révolution de 1979 avaient été restreintes en raison de la pandémie de Covid-19.

Mais cette année, le pouvoir a redonné de l’éclat à ces célébrations, organisées dans 1 400 villes dans le pays, selon la télévision.

Sur la place Azadi, les personnes rassemblées brandissaient des portraits du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, du fondateur de la République islamique, l’ayatollah Ruhollah Khomeini et du populaire général Qassem Soleimani, tué par un raid de l’armée américaine en janvier 2020 à Bagdad, selon un journaliste de l’AFP.

“Un Iran uni, fort et stable”

Elles reprenaient les slogans “À bas les États-Unis”, “À bas Israël”, “À bas le Royaume-Uni”, les principaux adversaires de la République islamique depuis 1979, et appelaient à soutenir “un Iran uni, fort et stable”.

Autour de l’immense place étaient déployés des missiles Sejjil et des drones Shahed-136, produits par l’Iran.

Ces célébrations interviennent alors que le pays est secoué par un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Elle avait été accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Selon les autorités, des centaines de personnes, parmi lesquelles des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans le contexte des manifestations, dont l’ampleur a diminué ces dernières semaines.

Des milliers de personnes, dont des personnalités culturelles, des avocats et des journalistes, ont été arrêtées. À l’occasion de l’anniversaire de la Révolution, le pouvoir a annoncé la libération d’un “nombre important” de détenus, dont celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en Iran en juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale.

 

Avec AFP 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *