L’ancien et le nouveau billet de naira doivent coexister selon l’Assemblée nationale
Détails avec Timothy Choji, Abuja
La direction de l’Assemblée nationale estime qu’il est nécessaire de revoir la politique de refonte de la monnaie nigériane et de permettre la coexistence des anciens et des nouveaux billets de naira.
Le président du Sénat, Ahmed Lawan, a fait connaître cette position dans une interview accordée à la Voix du Nigeria, peu après sa rencontre avec le président Muhammadu Buhari et le président de la Chambre des représentants, Femi Gbajabiamila, à la Villa présidentielle d’Abuja, vendredi.
Il a indiqué que cela permettrait de réduire les difficultés rencontrées par les citoyens pour accéder aux nouveaux billets de banque.
“Pour nous, au Sénat, nous avons d’abord pensé que cette politique n’était pas mauvaise, mais nous pensons également qu’il n’est pas nécessaire de fixer une limite dans le temps ; il faut permettre à l’ancien et au nouveau de coexister jusqu’à ce que l’ancien soit éliminé.
“Nous ne serons pas le premier pays à agir de la sorte. D’autres pays l’ont fait. Dire que dans trois mois ce sera bon, ce n’est pas bon. Surtout dans un pays comme le nôtre où 80 à 90 % de la population n’a pas accès aux banques”, a affirmé M. Lawan.
Le président du Sénat a souligné que le moment était venu de prendre une décision sur la question et de réexaminer son mode de mise en œuvre.
“Nous avons eu une audience privée avec le président après la réunion du Conseil d’État où nous l’avons informé en détail des résolutions des deux chambres de l’Assemblée nationale en ce qui concerne la refonte de notre monnaie et la crise de l’échange ou du swap de l’ancienne monnaie avec la nouvelle.
“Tout le monde sait que la vie a été très difficile pour la majorité des Nigérians, en particulier les Nigérians les plus ordinaires à travers le pays, et nous avons estimé que le moment était venu de prendre une décision qui atténuera les problèmes auxquels les Nigérians sont confrontés à cet égard”, a-t-il ajouté.
Ahmed Lawan a déclaré qu’ils ont conseillé que toute politique qui sera introduite doit avoir une composante humaine qui la rendra favorable aux moyens de subsistance de la population.