Soutien des sociétés civiles, facteur de protection envers l’infrastructure des télécommunications
Propos recueillis par Na'ankwat Dariem, Abuja
La Commission nigériane des communications (NCC) a demandé le soutien des organisations de la société civile pour aider à sauvegarder les infrastructures de télécommunications dans le pays.
Le vice-président exécutif, le professeur Umar Danbatta, a fait cette déclaration lors du Sommet 2023 de la jeunesse, de la société civile et des parties prenantes sur la lutte contre la destruction et la vandalisation des infrastructures de télécommunications et autres infrastructures nationales critiques au Nigeria, jeudi à Abuja.
M. Danbatta, représenté par Chukuma Nwaiwu, responsable du réseau sans fil de la NCC, a noté que la Commission reçoit des rapports de vandalisme des infrastructures de télécommunications de la part des sociétés de télécommunications en activité.
Il a ajouté que ces actes ont un impact sur la qualité des services fournis et sur la disponibilité des plateformes numériques.
Selon Danbatta, certains de ces impacts comprennent “l’interruption des services de réseau et la déconnexion des plateformes numériques”.
“L’encombrement des routes/réseaux de secours alternatifs,. Interruption des activités sociales et économiques, perte de revenus. Effet d’entraînement sur d’autres réseaux et éléments de réseau et retard dans la récupération du réseau.”
En ce qui concerne les prochaines élections générales, M. Danbatta a précisé que la technologie jouerait un rôle crucial et essentiel dans la tenue d’élections libres et équitables pour les Nigérians.
Il a ajouté que la NCC travaille très dur et collabore avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour s’assurer que les résultats des élections sont transmis par voie électronique comme l’exige la loi.
“Nous avons tous le devoir de protéger les infrastructures nationales de télécommunications afin de bénéficier des dividendes de la démocratie et de la bonne gouvernance. La jeunesse et la société civile, en tant que partie prenante essentielle du processus de développement de toute société, ont le devoir d’éduquer le public sur l’importance de protéger les infrastructures de télécommunications situées dans leur voisinage immédiat.”
Il a intimé que la NCC et le service de sécurité et de défense civile au Nigéria (NSCDC) collaborent pour protéger l’infrastructure de télécommunications en tant que bien national essentiel et ont signé un protocole d’accord (MoU) à cet égard.
Le professeur Danbatta a donc appelé tout un chacun à se donner la main pour protéger l’infrastructure nationale des télécommunications dans l’intérêt de tous.
Le vice-président de l’association des employeurs du transport routier au Nigéria (RTEAN), Musa Mohammed, a précisé que le vandalisme de l’infrastructure nationale critique ne peut provenir que d’individus insensibles, indisciplinés et antipatriotiques.
Mohammed a déclaré que ces individus ne voient pas les bonnes intentions du gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour le pays.
Il a exhorté toutes les organisations de la société civile à mettre la main à la pâte pour travailler avec les agences de sécurité afin de s’assurer que les vandales soient dénoncés en conséquence.
“L’endommagement délibéré des routes, des voies ferrées et d’autres infrastructures essentielles de notre pays n’est pas seulement un acte de méchanceté mais un acte de mépris face aux infrastructures du pays. Nous devons tous nous lever pour lutter contre le vandalisme des infrastructures nationales car les effets néfastes n’affectent pas seulement un individu mais nous tous”, a-t-il expliqué.
Le directeur général du Conseil national de la société civile (NCCS), M. Johnny Emmanuel, a révélé que le NCCS a l’intention de former plus de 20 000 jeunes dans chaque État pour qu’ils deviennent des volontaires, ajoutant qu’ils auront accès et surveilleront l’état du vandalisme à travers le pays en travaillant avec les agences de sécurité.
Il a exhorté le gouvernement, en particulier l’Assemblée nationale, à légiférer en adoptant un projet de loi sur le Fonds fiduciaire pour la protection des infrastructures nationales.
“En tant que citoyens respectueux de la loi, il est de notre responsabilité de nous approprier les télécommunications, l’électricité et les autres infrastructures critiques dans notre environnement. Si vous vous associez à la société civile, nous serons en mesure de créer ce que nous appelons des volontaires anti-vandalisme de la société civile. Nous avons l’intention de former plus de 20 000 jeunes dans chaque État pour qu’ils deviennent des volontaires”, a-t-il conclu.