NDPB: vers la création de plus de 500 000 emplois au pays
Propos recueillis par Na'ankwat Dariem, Abuja
Le Bureau nigérian de protection des données (NDPB) affirme qu’il créera au moins 500 000 emplois grâce à son initiative d’octroi de licences à des institutions locales pour former et certifier des experts en confidentialité et en protection des données dans le pays.
Le commissaire national du Bureau, Dr Vincent Olatunji, a révélé cette information lors du premier anniversaire et du lancement du Rapport sur la réglementation de la protection des données au Nigéria (NDPR), à Abuja.
Dr Olatunji a précisé que le Bureau avait enregistré des progrès modestes et avait lancé un plan visant à créer au moins 500 000 emplois professionnels sur le marché du travail nigérian.
“Nous avons lancé un processus complet de formation et de certification des experts en confidentialité et en protection des données au Nigéria. Cette formation et cette certification devraient créer des opportunités de carrière pour au moins 500 000 personnes sur le marché du travail”, a-t-il lancé.
Création d’emplois
En ce qui concerne la manière dont les emplois seront créés, le commissaire national a expliqué que “le NDPB doit accorder une licence à une institution locale afin de coordonner le développement du matériel de formation, certifier les prestataires de formation sur la base de normes internationales acceptables, organiser des examens, délivrer des certificats aux candidats ayant réussi, mener des recherches pour approfondir le domaine des connaissances et maintenir une base de données des personnes certifiées et autres.
Il a souligné certains des impacts du Bureau sur l’économie nigériane, notamment la création de 9577 emplois, 1928 délégués à la protection des données (DPD) vérifiés, 138 organisations de conformité à la protection des données (OCDP).
Selon Dr Olatunji, “le Bureau a enregistré des progrès modestes dans les domaines de la feuille de route stratégique et du plan d’action, du renforcement des capacités, de la sensibilisation, des collaborations institutionnelles et des organisations de conformité à la protection des données avec le programme national d’adéquation de la protection des données (NaDPAP), et de la certification de la protection des données”.
Selon le rapport, ces réalisations se font en l’espace de deux ans (2020-2022) et le Bureau espère atteindre huit objectifs au cours de l’année 2023 et au-delà.
Ceux-ci comprennent une sensibilisation accrue, la promulgation du projet de loi sur la protection des données, la transition vers la commission, entre autres.
Entretemps, le ministre des communications et de l’économie numérique, le professeur Isa Pantami, qui a pris la parole virtuellement, a félicité le NDPB en disant que le NDBP maintenait l’héritage de la responsabilité à travers ce rapport de mise en œuvre du NDPR 2022.
“J’espère que cet effort inspirera les agents du Bureau à s’efforcer d’atteindre de plus hauts sommets dans notre quête collective pour l’avancement de la confidentialité et de la protection des données au Nigéria”.
Il a noté que “Il est encourageant de constater que, dans le cadre de son programme national d’adéquation de la protection des données (NaDPAP), le Bureau a augmenté de plus de 500 % le nombre de délégués à la protection des données pour les contrôleurs et les processeurs de données dans tout le pays”.
Reconnaissance et récompenses
Le Bureau nigérian de protection des données (NDPR) a profité de l’occasion pour reconnaître les institutions qui ont apporté leur soutien et leur a décerné des prix de soutien institutionnel. L’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA) a reçu le prix “Institutional Pillar of Support” (pilier institutionnel de soutien), remis par le directeur de IT Infrastructure Solutions (ITIS), Dr Usman Abdullahi Gambo, au nom de l’Agence.
Il a assuré le Bureau du soutien continu de la NITDA dans la réalisation de son mandat et a également félicité le Bureau pour les succès enregistrés en un an.
Le directeur général de Voix du Nigéria (VON), M. Osita Okechukwu, qui a remis le prix à la NITDA, a noté que l’agence avait contribué à soutenir VON en tant que station de radiodiffusion multimédia sous la direction de l’actuel ministre de la communication et de l’économie numérique, le professeur Isa Pantami.
Il a également ajouté que les données sont l’élément vital de l’économie numérique, d’où la nécessité d’une loi sur la protection des données au Nigéria.
M. Okechukwu a également réaffirmé le soutien de VON au NDPB dans le domaine de la sensibilisation et de la conscientisation à travers ses programmes.
Le président du NDPB, Feuille de route stratégique et plan d’action (SRAP), Abdul-Hakim Ajijola, a souligné que l’impératif de protection des données au Nigéria est devenu nécessaire en raison de la dépendance croissante aux systèmes numériques.
“La sécurité des données est extrêmement importante au Nigéria pour un certain nombre de raisons. Tout d’abord, la dépendance croissante à la technologie et à l’internet au Nigéria signifie que les données personnelles sont collectées, stockées et traitées par un large éventail d’entreprises et d’organisations. Ces données sont souvent sensibles et peuvent être utilisées à mauvais escient ou volées si elles ne sont pas protégées”.
Il a appelé toutes les parties prenantes à en faire plus, en disant : “Vous avez fait beaucoup au cours de cette période d’un an, mais vous devez faire plus, toutes les parties prenantes doivent s’assurer que le Nigéria ratifie la convention de Malabo sur la confidentialité des données.”