Le CPAN dénonce l’impact du réchauffement climatique et des stéréotypes
Propos recueillis par Elizabeth Christopher
La Coalition des associations de nomades (CPAN), a décrié l’impact du réchauffement climatique, des stéréotypes ainsi que de la mise en œuvre de certaines lois visant délibérément les nomades sur leurs activités.
S’exprimant lors d’un point de presse à Abuja, la capitale nigériane, le président de l’association des éleveurs de bétail Miyetti Allah du Nigeria (MACBAN), Baba Othman Ngelzarma, a noté : “Il est indéniable que le moyen le plus facile et le plus efficace de détruire un groupe de personnes est de détruire leurs entreprises et leurs sources de revenus.
“Ces dernières années, l’État nigérian a vu l’activité d’élevage de bétail s’effondrer en raison de catastrophes naturelles et anthropiques.”
Le groupe de nomades au Nigeria, sous l’égide de ladite coalition (CPAN), est une organisation qui chapeaute les groupes de éleveurs au Nigeria dont l’objectif principal est la promotion de la paix et l’amélioration du bien-être de ses membres dans le pays.
Ngelzarma a déploré que ces défis soient soutenus par le silence conspirateur du gouvernement, beaucoup de Nigérians, en particulier les entités sub-nationales à travers le pays, ont adopté la culture de l’intolérance envers notre peuple et notre activité d’élevage.
“Pour commencer, nous savons tous que le réchauffement climatique est une réalité et qu’il a affecté massivement le lac Tchad, obligeant notre peuple à se déplacer vers le sud à la recherche d’eau et de nourriture pour notre bétail. Pendant que le gouvernement nigérian n’a pas levé le petit doigt pour recharger le lac Tchad et le rendre habitable pour notre peuple, il a assisté, impuissant, au traitement des Fulanis par les différentes communautés et les gouvernements des États du Nord-centre et du Sud du pays comme des irritants ou des citoyens de seconde zone qui n’ont pas le droit de vivre ou qui ne méritent pas d’avoir une source de vie.”
Le groupe a appelé l’attention de la république fédérale sur ce qu’il a appelé les dangers existentiels auxquels sont confrontés les Fulani à travers le Nigéria.
“Ils interdisent le pâturage ouvert sans fournir d’infrastructures pour les alternatives. Ils saisissent donc nos vaches et arrêtent nos gens de manière irréfléchie, leur infligent des amendes déraisonnables et tout le monde regarde comme si tout allait bien”, ont tancé les éleveurs de bétail.
Ils ont également demandé l’intervention immédiate du gouvernement fédéral pour libérer des milliers de têtes de bétail et d’innocents éleveurs fulbe illégalement retenus en captivité par la police.