L’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les pays à agir pour prévenir, détecter et répondre aux incidents liés aux produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés.
Cet appel est contenu dans une déclaration publiée par l’organisation mondiale de la santé. L’OMS a noté qu’au cours des quatre derniers mois, des pays ont signalé plusieurs cas de sirops antitussifs en vente libre destinés aux enfants dont la contamination confirmée ou suspectée présentait des niveaux élevés de diéthylène glycol (DEG) et d’éthylène glycol (EG). Elle a déclaré que les cas proviennent d’au moins sept pays associés à plus de 300 décès dans trois de ces pays.
Selon elle, la plupart sont de jeunes enfants de moins de cinq ans. “Ces contaminants sont des produits chimiques toxiques utilisés comme solvants industriels et agents antigel qui peuvent être mortels même lorsqu’ils sont pris en petites quantités et ne devraient jamais se trouver dans les médicaments.”
Il a déclaré que sur la base des rapports des pays, l’OMS a publié trois alertes médicales mondiales traitant de ces incidents. “L’alerte aux produits médicaux N°6/2022 du 5 octobre 2022 portait sur la flambée en Gambie, l’alerte aux produits médicaux N7/2022 du 6 novembre 2022 portait sur l’Indonésie et l’alerte aux produits médicaux N°1/2023 du 11 janvier 2023 portait sur l’Ouzbékistan.”
Elle a déclaré que les alertes de produits médicaux de l’OMS ont été rapidement diffusées aux autorités sanitaires nationales des 194 États membres de l’OMS. Elle a déclaré que ces alertes concernant des produits médicaux demandaient, entre autres : premièrement, la détection et le retrait des médicaments contaminés de la circulation sur les marchés et une surveillance et une diligence accrues au sein des chaînes d’approvisionnement des pays et régions susceptibles d’être affectés, deuxièmement, la notification immédiate à l’OMS si ces produits non conformes aux normes sont découverts dans le pays et, troisièmement, l’information du public sur les dangers et les effets toxiques des médicaments non conformes aux normes en question.
Étant donné qu’il ne s’agit pas d’incidents isolés, l’OMS appelle les différents acteurs clés de la chaîne d’approvisionnement médicale à prendre des mesures immédiates et coordonnées. Elle a demandé aux parties prenantes concernées de détecter et de retirer de la circulation sur leurs marchés respectifs tous les produits médicaux non conformes aux normes qui ont été identifiés dans les alertes médicales de l’OMS mentionnées ci-dessus comme des causes potentielles de décès et de maladie.
L’organisation mondiale de la santé a exhorté les parties prenantes à s’assurer que tous les produits médicaux présents sur leurs marchés respectifs sont approuvés pour la vente par les autorités compétentes et peuvent être obtenus auprès de fournisseurs autorisés et agréés. Elle a déclaré qu’elles devaient affecter des ressources appropriées pour améliorer et accroître les inspections fondées sur les risques des sites de fabrication relevant de leur juridiction, conformément aux normes et standards internationaux. Elle a appelé à une surveillance accrue du marché, y compris des tests ciblés en fonction des risques pour les produits médicaux commercialisés sur leurs marchés respectifs, y compris les marchés informels.
Elle les a également exhortés à promulguer et à appliquer, le cas échéant, des lois et d’autres mesures juridiques pertinentes pour aider à lutter contre la fabrication, la distribution et l’utilisation de médicaments de qualité inférieure et falsifiés.
L’OMS a également demandé aux fabricants de médicaments de n’acheter des excipients de qualité pharmaceutique qu’auprès de fournisseurs qualifiés et de bonne foi. Elle a exhorté les parties prenantes à effectuer des tests complets à la réception des fournitures et avant leur utilisation dans la fabrication des produits finis.
L’organisation des Nations unies a exhorté les parties prenantes à fournir une assurance de la qualité des produits, notamment par le biais de certificats d’analyse basés sur les résultats des tests appropriés. D’autres doivent tenir des registres précis, complets et appropriés sur l’achat des matériaux, les tests, la fabrication et la distribution afin de faciliter la traçabilité lors des enquêtes en cas d’incidents.
L’OMS a exhorté tous les fournisseurs et distributeurs de produits médicaux à toujours vérifier les signes de falsification et l’état physique des médicaments et autres produits de santé qu’ils distribuent et vendent. Elle a ajouté que les parties prenantes devaient veiller à ne distribuer ou vendre que des médicaments autorisés par les autorités compétentes et provenant de sources approuvées par celles-ci.
“Tenir des registres précis, complets et appropriés concernant les médicaments et leur distribution, leur vente et engager du personnel compétent pour manipuler les médicaments et donner des conseils au public sur l’utilisation appropriée des médicaments.”
L’OMS continuera de travailler avec le Mécanisme des États membres sur les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, dans le cadre de l’exécution de son mandat, qui consiste à promouvoir une collaboration efficace en matière de prévention, de détection et de lutte contre les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés afin de sauver des vies.
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