Selon le procureur général et ministre de la Justice du Nigéria, Abubakar Malami (SAN), son ministère a dressé le profil de 3 000 affaires de terrorisme, dont 1 500 ont été poursuivies; notant qu’il collabore actuellement avec les organismes compétents pour la prochaine phase de procès liés au terrorisme.
Déclaration faite par M. Malami à Abuja, lors de la 17e édition de la série de tableaux de bord de l’administration du président Muhammadu Buhari, jeudi.
“Un total de 3 000 affaires de terrorisme ont été recensées à ce jour, dont plus de 1 500 ont fait l’objet de poursuites judiciaires, avec 397 condamnations réalisées. Au total, 7 000 affaires concernant diverses infractions, notamment des infractions maritimes, des vols à main armée, la vandalisation d’équipements électriques et de pipelines, des affaires financières, la cybercriminalité, des enlèvements et la lutte contre la corruption, ont été poursuivies avec succès. Nous coordonnons également la prochaine phase de procès liés au terrorisme en collaboration avec la Haute Cour fédérale, le Conseil d’aide juridique et le Quartier général de la Défense”, a fait entendre Malami.
Le ministère, a-t-il ajouté, en collaboration avec les agences de sécurité et d’application de la loi (LEA) concernées, a élaboré un cadre d’enquête conjointe et de collaboration visant à engager des enquêtes guidées par l’accusation dans les affaires de terrorisme, afin de relever les défis liés à la réussite des poursuites.
“De plus, une interface solide a été développée entre mon bureau et les LEA pour une synergie et une bonne relation de travail dans le domaine de l’arrestation, des enquêtes, ainsi que de la gestion des cas, également dans le cadre des efforts visant à améliorer les poursuites judiciaires. Le ministère est en train de remodeler les structures du cantonnement de Wawa, à Kainji, afin d’y installer huit salles d’audience, des chambres de juges, des logements, des vestiaires d’avocats et des commodités pour les juges, les témoins et les défendeurs”, a-t-il ajouté.
La nécessité de disposer d’une structure permanente est née du fait que, jusqu’à présent, ce que l’on pouvait obtenir en termes de boko-haram et d’affaires de terrorisme était un arrangement ad-hoc.
“L’arrangement ad-hoc qui consiste à déplacer les juges des juridictions vers un endroit particulier pour que les poursuites aient lieu et chaque fois qu’ils sont démobilisés, l’idée de les mobiliser à nouveau pour présider devient un problème”, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que les structures permanentes contribueront à accélérer les poursuites et l’administration de la justice.
Le ministre a donc assuré aux Nigérians qu’en tant que Chef des affaires juridiques de la fédération, il continuerait à donner son avis, à guider le gouvernement et, en vertu de l’article 174 de la constitution, à coordonner toutes les poursuites, en particulier dans les affaires criminelles qui se déroulent dans le pays.
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