Selon la stratégie nationale de développement du riz (NRDS II) récemment lancée, le Nigeria vise à augmenter la superficie rizicole irriguée de moins de 1 million d’hectares à 2,7 millions d’hectares.
Le ministre d’État à l’agriculture et au développement rural, Mustapha Shehuri, a déclaré lors du lancement de la NRDS II à Abuja, que la chaîne de valeur du riz a été identifiée comme étant stratégique pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le document NRDS II est un plan décennal qui vise à fournir une orientation pour le développement du sous-secteur du riz afin d’atteindre les objectifs du gouvernement en matière d’autosuffisance en production de riz, de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de création d’emplois et de production d’excédents pour l’exportation.
Le document note que les terres cultivables du pays sont estimées à 4,234 millions d’hectares, dont 30 % de hautes terres pluviales, 52 % de basses terres pluviales, 17 % de basses terres irriguées et 1 % de mangroves.
La nouvelle stratégie vise également à renforcer les capacités de 84 000 agents de vulgarisation et de 12 millions d’agriculteurs en matière de bonnes pratiques agricoles (BPA) et de production durable de riz (PDS).
Elle a notamment pour objectif d’augmenter durablement le volume de riz paddy produit, stocké et commercialisé au Nigeria afin de répondre à la demande nationale annuelle croissante et aux excédents destinés à l’exportation à long terme, et d’améliorer les moyens de subsistance des ménages dépendant du riz dans le pays.
Le document indique en outre que les objectifs de la nouvelle stratégie consistent à mettre en culture une plus grande partie des zones rizicoles potentielles du Nigeria grâce à l’aménagement des terres et à rendre plus disponibles les terres rizicoles.
“Améliorer la productivité des zones cultivées existantes en adoptant davantage les BPA pour une production rizicole durable et en comblant les écarts de rendement existant entre les agriculteurs.
“Promouvoir l’adoption et l’usage de technologies et de pratiques intelligentes sur le plan climatique qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre des rizières et augmentent la résilience ou l’adaptation à l’impact du changement climatique.
” Promouvoir l’adoption de normes d’ASR pour atténuer l’impact négatif de la production rizicole sur l’environnement biophysique et social. Améliorer l’accès des agriculteurs à des agro-intrants de qualité et leur utilisation optimale à un coût réaliste”, indique le document.
La nouvelle stratégie pour le riz vise également à augmenter le rendement moyen à 4,0 tonnes par hectare pour les hautes terres pluviales, 6,0 tonnes par hectare pour les bas-fonds pluviaux et 7,5 tonnes par hectare pour l’écologie irriguée grâce à l’introduction de nouvelles variétés de riz à haut rendement et intelligentes sur le plan climatique.