Nigéria: inauguration de 277 membres du Tribunal en vue des pétitions électorales en 2023
Précisions de Salihu Ali, Abuja
Le Président de la Cour suprême du Nigeria (CJN), Justice Olukayode Lateef Ariwoola, a inauguré 27 membres du tribunal des pétitions électorales pour statuer sur les questions découlant des élections générales en 2023 dans le pays.
Le CJN a également a déclaré l’ouverture d’un atelier de renforcement des capacités de trois jours pour les membres du tribunal électoral et les juges de la Cour d’appel.
S’adressant aux huissiers de justice à Abuja, le juge Olukayode Lateef Ariwoola a exhorté les membres du tribunal à considérer le serment prêté comme un engagement à ne pas prendre à la légère, mais comme un engagement solennel entre eux (les juges) et le créateur.
Il a ajouté que, pour avoir le privilège d’être jugés dignes de servir dans ces tribunaux, on attend d’eux qu’ils conduisent leurs affaires dans le cadre de la loi.
“Tout ce qui n’est pas conforme à cela vous placera sur une trajectoire de collision avec l’histoire, et alors, Dieu vous posera les questions auxquelles vous n’êtes peut-être pas assez confiant pour répondre.”
“Je peux vous dire en toute confiance que c’est un engagement de poids que vous venez de signer devant le Dieu tout-puissant”. a ajouté le CJN.
Le juge Ariwoola a prévenu que, en tant que Chief Justice du Nigeria, il ne tolérera aucun acte d’imprudence, d’abus de pouvoir et de confiance publique.
Le CJN a ajouté que, même s’il se réjouissait avec eux de leur nomination, il compatissait avec eux pour les nombreux ennuis, inconvénients, agressions verbales et toutes sortes de remarques désobligeantes qui leur seront adressées par divers plaideurs au cours du processus de décision.
Le juge Ariwoola a dit aux huissiers de justice que la confiance est un fardeau et qu’ils doivent s’en acquitter avec la plus grande sincérité, honnêteté et transparence, car la conscience est une blessure ouverte qui ne se guérit que par la vérité.
Par ailleurs, la présidente de la Cour d’appel, la juge Monica Dongbang Mensen, a révélé que la formation de renforcement des capacités permettra d’améliorer leurs connaissances sur la manière de gérer professionnellement l’assignation nationale.
La juge Mensen les a exhortés à éviter la friponnerie judiciaire en ne prenant aucun point pour acquis au cours du jugement.
Ce faisant, a-t-elle ajouté, ils contribueront à renforcer la démocratie au Nigeria.
Prenant également la parole, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le professeur Mahmud Yakubu, qui s’est dit heureux de l’inauguration du tribunal, a noté que l’atelier permettra de mieux comprendre les processus de la CENI, notamment les innovations introduites à la suite de la promulgation de la loi électorale 2022, entrée en vigueur en février 2022.
“La nouvelle loi électorale contient quatre-vingts nouvelles dispositions destinées à améliorer nos élections et à combler certaines des lacunes de la loi électorale 2010 abrogée (telle que modifiée), à fournir un soutien juridique aux innovations technologiques introduites par la Commission en temps supplémentaire et à l’extension des délais pour la nomination des candidats et pour d’autres activités électorales.”
Le professeur Mahmud a rassuré les magistrats en affirmant que la Commission continuera à se conformer aux ordonnances des tribunaux.
Le lancement d’un manuel électoral judiciaire a également eu lieu lors de cet événement.
Les partenaires de développement présents à l’événement ont assuré le gouvernement nigérian de leur soutien pour le succès des élections de 2023.
Les 277 membres du Tribunal des requêtes électorales 2023 sont issus de diverses juridictions inférieures et supérieures du pays.
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