Grogne sociale: la Chambre basse appelle les professeurs nigérians au calme

Détails avec Gloria Essien, Abuja

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Le président de la Chambre des représentants, M. Femi Gbajabiamila, a appelé les membres de l’Union du personnel académique des universités (ASUU) à rester calmes face à leur dernière protestation concernant le paiement partiel de leurs salaires par le gouvernement fédéral.

Dans une déclaration qu’il a signée à Abuja, l’orateur a noté que des efforts visant à trouver des solutions durables aux préoccupations fréquemment soulevées par ASUU étaient en cours, notant que le Président Muhammadu Buhari a indiqué son intérêt à s’intéresser aux dernières préoccupations soulevées par le syndicat.

“Lorsque ASUU (le personnel académique des professeurs universitaires) a mis fin à la grève il y a trois semaines, cela signifiait que les activités académiques pouvaient reprendre dans les universités publiques de notre pays et que les étudiants pouvaient reprendre leurs études après une longue interruption. Cette décision a été saluée à juste titre dans tout le pays comme la bonne décision.

“Depuis lors, l’exécutif et la Chambre des représentants ont travaillé pour résoudre les problèmes qui ont conduit à la grève. Nous travaillons actuellement sur le projet de loi de finances pour 2023, qui comprend 170 milliards de naira pour assurer un niveau d’augmentation des prestations sociales des professeurs d’université. Le projet de loi comprend également des fonds de revitalisation supplémentaires de 300 milliards de nairas pour améliorer l’infrastructure et les opérations des universités fédérales.

“En outre, la Chambre des représentants a convoqué le comptable général de la Fédération (AGF), le syndicat du personnel académique des universités (ASUU) et d’autres parties prenantes pour faciliter l’adoption d’éléments de la solution de transparence et de responsabilité des universités (UTAS) dans le système intégré d’information sur les salaires et le personnel (IPPIS). Cet effort est supervisé par le président de la commission de la Chambre sur l’éducation tertiaire, Rep. Aminu Suleiman”, a-t-il expliqué.

M. Gbajabiamila a noté que la position adoptée par l’exécutif, selon laquelle il n’était pas obligé de payer les salaires aux enseignants pour la période de grève, est fondée sur la loi et l’intérêt légitime du gouvernement à prévenir le risque moral et à décourager les actions industrielles perturbatrices.

“Néanmoins, des interventions ont été faites pour explorer la possibilité de paiements partiels aux professeurs. Nous espérons que Son Excellence le Président Muhammadu Buhari, GCFR, qui a manifesté son désir de faire ce qui est prudent et nécessaire pour résoudre tous les problèmes en suspens, examinera favorablement la question.

“La mise en œuvre de changements significatifs prend du temps, en particulier lorsque des crédits et des modifications de systèmes tels qu’IPPIS sont nécessaires. Par conséquent, j’exhorte toutes les parties à être patientes et à s’accorder la présomption de bonne volonté dans la mesure nécessaire pour atteindre nos objectifs communs. L’heure n’est pas à la surenchère politique.

“Il n’y a pas d’objectif plus urgent que d’exclure la possibilité de nouvelles perturbations du calendrier académique des universités. Nous devons empêcher cette possibilité par tous les moyens, car ces perturbations mettent en danger la promesse et le potentiel de la jeunesse de notre nation”, a ajouté le président.

Le Président Gbajabiamila a également réaffirmé son engagement à apporter des réformes durables au système d’enseignement supérieur nigérian.

Il a noté que les défis auxquels est confronté l’enseignement supérieur nigérian sont multiples, d’où la nécessité pour toutes les parties prenantes de se réunir et de proposer des solutions.

À cette fin, le président a convoqué un sommet national sur l’enseignement supérieur au cours duquel les parties prenantes proposeront des moyens d’améliorer le secteur.

“La Chambre des représentants convoque un sommet national sur la réforme de l’enseignement tertiaire. Nous avons demandé des documents et des mémoires aux membres du public. Les soumissions que nous recevrons et les présentations d’experts lors du sommet alimenteront nos recommandations et actions politiques”, a-t-il souligné.

Il a appelé tous les citoyens et toutes les parties prenantes à participer au sommet qui vise à réinventer les institutions tertiaires publiques nigérianes pour en faire des citadelles d’apprentissage respectées.

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