La CENI prévient contre la violation de l’accord de paix

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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le professeur Mahmoud Yakubu, s’est dit préoccupé par les menaces croissantes qui pèsent sur l’accord de paix, mettant notamment en garde les partis politiques contre les attaques réciproques.

Le président de l’arbitre électoral, le professeur Mahmoud Yakubu, a tiré la sonnette d’alarme mardi lors d’un discours prononcé dans le cadre de la formation des maîtres formateurs sur la technologie électorale pour les élections générales de 2023, qui s’est tenue à Abuja.

“Alors même que la Commission s’efforce de garantir un processus crédible lors des prochaines élections, les rapports faisant état d’affrontements entre les partis et leurs partisans dans certains États du pays pendant la campagne électorale en cours sont inquiétants. Il en va de même pour le refus d’accès des partis et des candidats aux installations publiques dans certains États de la Fédération. Permettez-moi d’avertir les partis et leurs partisans de se concentrer sur les problèmes et d’éviter de s’attaquer les uns aux autres”.

“Lundi, le candidat à la présidence du principal parti d’opposition, le Parti démocratique populaire, Atiku Abubakar, s’est alarmé d’un prétendu complot visant à perturber sa campagne dans l’État de Kaduna, au nord-ouest du pays”, a-t-il déclaré.

“Il s’agit non seulement de violations de la loi électorale 2022, mais aussi de la négation de l’engagement volontaire de tous les partis politiques et candidats à respecter la lettre et l’esprit de l’accord de paix signé il y a environ trois semaines sous les auspices du Comité national pour la paix (CNP)”.

“Les partis, les candidats et leurs partisans ne devraient pas, par des actes de commission ou d’omission, compliquer davantage la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays”, a ajouté M. Mahmoud.

Il a indiqué que, outre l’accord de paix, la Commission convoquera une réunion la semaine prochaine sous les auspices du Comité consultatif inter-agences sur la sécurité des élections (ICCES) afin de faire connaître la position de la CENI sur l’impératif de campagnes pacifiques.

“Une campagne électorale pacifique est essentielle à la conduite d’élections pacifiques et crédibles. La Commission continuera à suivre de près la situation et organisera une réunion avec les dirigeants des partis politiques la semaine prochaine pour discuter, entre autres, de l’impératif de campagnes pacifiques et de l’égalité d’accès aux installations publiques.

Dans ses remarques, le professeur Mahmoud a mis en garde “les partis et leurs partisans pour qu’ils se concentrent sur les problèmes et évitent de s’attaquer les uns aux autres”.

Il a affirmé que la violence constitue une menace pour le bon déroulement du processus électoral et une violation de la loi électorale.

Seray Jah, directeur national de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES), a expliqué l’importance de la formation et du partenariat de la Fondation avec la CENI.

“Cette formation est significative car elle présente une énorme opportunité pour la Commission d’améliorer la transparence et la crédibilité des élections par le déploiement de la technologie à grande échelle pour la conduite des élections générales de 2023, en utilisant la loi électorale 2022. La formation aidera la Commission à créer un groupe de maîtres formateurs qui soutiendront la formation en cascade de plus de 10 000 membres du personnel de soutien technique dans les 36 États et le FCT, pour les élections générales de 2023.

“Les compétences acquises ici par les maîtres formateurs qui ont été soigneusement sélectionnés par la Commission seront utiles pour former le personnel d’assistance technique de la zone d’enregistrement (RATechSS) qui sera déployé pendant les élections pour résoudre les problèmes liés aux dispositifs technologiques déployés pendant les élections générales de 2023.

 

Joy-Josephine Enakhumeh

 

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