Le président de la Chambre des représentants du Nigéria, M. Femi Gbajabiamila, fait valoir qu’il est nécessaire que les compagnies aériennes locales au Nigéria soient placées sur un pied d’égalité avec leurs homologues étrangères dans le secteur.
Il s’exprimait lors d’une réunion avec les parties prenantes de l’aviation à Abuja.
Selon lui, la réunion a été longue à venir et a été reprogrammée plusieurs fois.
“L’idée générale est de voir comment résoudre les défis qui se posent, car vous êtes tous dans les affaires et les affaires doivent avancer, mais les affaires ne peuvent pas avancer sans fonds”, a intimé M. Gbajabiamila.
Il a révélé que sur la question des fonds bloqués des compagnies aériennes étrangères, la Chambre se mettrait en relation avec les autorités compétentes pour s’assurer que les fonds sont alloués.
Le président de la commission de l’aviation de la Chambre, l’honorable Nnoli Nnaji, a noté que le secteur de l’aviation nigérian mérite la réciprocité dans ses opérations.
“Les compagnies aériennes étrangères exploitent les Nigérians à l’extrême ! Les Nigérians ne devraient pas être autorisés à être exploités pour des choses dont ils ne savent rien.”
Le directeur régional, Afrique occidentale et centrale, de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Dr Samson Fatokun, a souligné que le commerce de l’aviation s’avère international et que la loi qui régit l’aviation est également internationale.
Les fonds bloqués des compagnies aériennes, d’après lui, d’un montant d’environ 700 millions de dollars, étaient bloqués au Nigeria, car la politique comptable nigériane faisait fuir les investisseurs du secteur de l’aviation.
“L’un des plus grands défis auxquels est confronté le secteur de l’aviation est le rapatriement des fonds”, a-t-il déclaré.
Pour sa part, le porte-parole de l’Association des compagnies aériennes du Nigeria, le professeur Obiora Okonkwo, a indiqué que la disparité des coûts tuait les compagnies aériennes locales.
Il a poursuivi que les fonds des compagnies aériennes étrangères n’étaient pas bloqués mais dans les banques.
Il a noté que le coût des billets est déjà élevé et que les compagnies aériennes étrangères convertissent les billets avec les taux des marchés parallèles au lieu des taux de la Banque centrale, ce qui rend les billets encore plus élevés.
Le professeur Okonkwo a également noté que même les compagnies aériennes locales ne peuvent pas utiliser leurs fonds car elles n’ont pas accès aux devises étrangères.
“Pour créer une plateforme pour les devises étrangères, nous devons être réfléchis. Nous devons regarder vers l’intérieur”, a conscientisé le professeur Okonkwo, a cité le professeur Okonkwo.
Il a ajouté que d’autres pays soutiennent leurs compagnies aériennes après le COVID-19, mais que le seul soutien dont le secteur a bénéficié est de quatre milliards de dollars US de la part du gouvernement nigérian, ce qui est nettement insuffisant.
Le président-directeur général d’Airpeace Airlines, M. Allen Onyema a souligné que les compagnies aériennes nigérianes n’étaient pas contre le rapatriement des fonds des compagnies aériennes étrangères.
Il a souligné que les Nigérians doivent commencer à se déstigmatiser.
” Nous devons commencer à nous aimer. Comment expliquez-vous qu’une personne qui vole neuf heures d’Afrique du Sud à Londres paie moins qu’un Nigérian qui vole six heures ? “, a tancé Onyema.
Un représentant d’une agence de voyage, M. China Ihe, a évoqué que le fait de payer les billets d’avion en dollars affecte l’économie des Nigérians.
Il a exhorté les compagnies aériennes étrangères à ouvrir leurs portails pour permettre aux Nigérians d’acheter des billets localement et à un prix abordable.
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