Renforcement du partenariat afro-arabe: Abuja pousse ses pions
Détails avec Timothy Choji, Abuja

Le président Muhammadu Buhari a lancé un appel sollennel aux pays africains et leurs partenaires arabes à travailler dur et à être plus unis pour atteindre des objectifs communs.
S’exprimant lors d’une réunion bilatérale avec le président de la Palestine, Mahmoud Abbas, à New York, le président Buhari a noté que la mise en œuvre de la résolution des Nations unies proposant une solution à deux États à la crise entre Israël et la Palestine nécessitait une plate-forme pour réfléchir de manière créative à la façon d’engager le reste du monde sur cette question.

“Le reste du monde doit être informé de l’état actuel des choses entre la Palestine et Israël afin de s’engager sur la voie à suivre. Il devrait y avoir une meilleure collaboration entre les pays africains, d’une part, et nos partenaires arabes, d’autre part, afin d’aller au bout de cette affaire”, a déclaré le président.

Soutien constant
Le président palestinien a rendu visite à son homologue nigérian pour le remercier de son soutien constant à la cause palestinienne, même s’il l’a reflété dans son discours (celui de Buhari) à l’Assemblée générale, et pour solliciter son soutien en ralliant d’autres pays africains à leur cause.
Il a regretté le fait que la question palestinienne ait traîné pendant longtemps sans que des progrès notables aient été accomplis.
La voie pacifique
M. Abbas a noté que les Palestiniens avaient décidé de suivre une voie pacifique pour résoudre le problème en s’appuyant sur des nations comme le Nigeria pour contribuer à une résolution pacifique de la solution à deux États, comme le recommande la résolution des Nations unies.
République du Niger
Lors d’une autre rencontre avec M. Mahamadou Issoufou, ancien président de la République du Niger et envoyé spécial des Nations unies et de l’Union africaine pour l’évaluation stratégique conjointe et la situation de la gouvernance au Sahel, le président Buhari a assuré l’envoyé spécial du soutien du Nigeria dans l’accomplissement de sa mission, qui consiste à rechercher des solutions politiques et économiques aux défis auxquels sont confrontés les pays du Sahel.
Le Président Buhari a souligné l’importance d’une collaboration entre la Commission du bassin du lac Tchad et la Grande Muraille verte afin de combattre la désertification qui se propage dans certains États africains et de trouver des solutions pratiques au déplacement de plus de 30 millions de personnes dont les moyens de subsistance dépendent du rétrécissement du lac Tchad.
Le Président a exprimé son optimisme quant à la capacité et à l’expérience de M. Issoufou à mener à bien sa mission.

L’ancien dirigeant nigérien avait informé le président Buhari qu’il avait besoin du soutien du Nigeria pour lever des fonds pour ses activités, d’autant plus que la désertification se propage dans un certain nombre de pays africains et que la plupart de ces pays sont confrontés à de graves difficultés.
Le comité, selon lui, devait se rendre dans les pays concernés pour connaître leurs besoins spécifiques et qu’il serait, en l’occurrence, au Nigeria en octobre de cette année.
Il a demandé au président Buhari d’organiser un événement parallèle à la réunion de la COP 27 en novembre en Égypte, afin que le comité puisse s’appuyer sur les résultats obtenus pour rédiger son rapport.