Gestion des migrations, priorités de la Commission des réfugiés du Nigeria et l’OIM
Détails avec Rahila Lassa, Nasarawa
La Commission nationale pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées à l’intérieur du Nigéria annonce qu’il est nécessaire de renforcer les capacités des Ministères, Départements et Agences (MDAs)/ Organisations de sociétés civiles (CSOs) concernés qui ont pour mandat de fournir des services en vue d’assurer le retour, la réadmission et la réintégration des migrants.
Annonce faite par le Commissaire fédéral de la Commission nationale pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées, Imaan Suleiman-Ibrahim, lors d’un atelier des parties prenantes organisé en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations sur l’opérationnalisation de la procédure opérationnelle standard, SOP.
Représentée par le chef de la section Migration Sud-ouest de la Commission, M. Alex Oturu, la commissaire fédérale a fait valoir que l’objectif de l’atelier était d’assurer une meilleure coordination, collaboration et complémentarité pour une gestion efficace, efficiente et durable du retour, de la réadmission et de la réintégration, ainsi qu’une gouvernance de la migration au Nigeria.
Elle a ajouté que la Commission s’est engagée à assumer ses responsabilités en vue d’assurer une meilleure gestion des migrations au Nigéria et en particulier de parvenir à une réintégration durable des rapatriés, tout en tirant parti des forces et des capacités des différentes parties prenantes.
Mme Suleiman-Ibrahim a ajouté que l’exécution efficace de chaque mandat nécessite une coopération et une coordination.
Selon elle, l’atelier fournira une méthodologie procédurale étape par étape et des échéances pour la mise en œuvre du programme de retour, de réadmission et de réintégration au Nigeria.
“La SOP fournit un cadre pour la coordination des différents acteurs ayant une expertise variée travaillant sur le RRR ; propose des responsabilités claires et des limites opérationnelles des différents acteurs tout en assurant la durabilité du processus ; et fournit un mécanisme de référence qui prend en compte la nature transversale de la migration et son impact sur la configuration sociale, lequel garantit le traitement sûr, digne, humain et ordonné des citoyens nigérians lors de leur retour”, a-t-elle expliqué.
Le chef de mission de l’OIM, Prestage Murima, a évoqué que l’objectif global de l’atelier est de doter les parties prenantes des outils nécessaires pour contribuer à une migration sûre, ordonnée et régulière dans les régions du Sahel, du lac Tchad et de la Corne de l’Afrique.
Également représenté par le directeur national de projet de l’OIM, Emeka Anene, Murima a insisté sur le fait que le SOP vise à prescrire des normes et des procédures, basées sur le droit international et la politique, pour le retour, la réadmission et la réintégration des rapatriés, conformément aux instruments juridiques internationaux pertinents.
“Plus précisément, l’aspect du projet pour lequel nous sommes réunis ici, vise à garantir que les migrants de retour parviennent à une meilleure réintégration économique, sociale et psychosociale qui profite également aux communautés.
“Cela peut être réalisé par l’opérationnalisation des procédures opérationnelles standard de retour, de réadmission et de réintégration élaborées par le groupe de travail national, en sensibilisant et en formant les parties prenantes aux niveaux étatique et local sur les dispositions de ce document.”
Le chef de mission de l’OIM a en outre enjoint les participants à tirer dûment parti de l’opportunité offerte par l’atelier et à formuler des recommandations significatives dans l’esprit de l’approche de l’ensemble de la société adoptée par l’OIM en matière de gestion des migrations.