Grève dans les universités : le président nigérian promet de mener des consultations sur les revendications des enseignants
Détails avec Timothy Choji, Abuja
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a promis d’engager de nouvelles consultations avec les parties prenantes concernées afin de mettre fin à la grève prolongée des professeurs d’université, sous l’égide de l’Academic Staff Union of Universities (ASUU).
Il a fait cette promesse vendredi après avoir rencontré le président et certains membres de Pro-chanceliers d’universités fédérales, au State House à Abuja, la capitale du pays.
Le Président a déclaré, sans nécessairement revenir sur ce qui est déjà une politique établie, “Je ferai d’autres consultations, et je reviendrai vers vous.”
Les pro-chanceliers ont été conduits à la réunion par le professeur Nimi Briggs, qui a déclaré qu’ils étaient venus rencontrer le président à trois titres : “en tant que président et commandant en chef, en tant que père de la nation et en tant que visiteur des universités fédérales”.
Il a ajouté qu’en dépit de plus de sept mois d’action industrielle, “l’avenir du système universitaire dans le pays est bon”, citant comme exemple la récente inscription de l’Université d’Ibadan parmi les 1 000 premières universités du monde, un développement qui se produit pour la première fois.
Le professeur Briggs a félicité le gouvernement fédéral pour les concessions déjà faites aux enseignants en grève, y compris l’offre d’augmenter les salaires de 23,5 % pour tous et de 35 % pour les professeurs.
Il a toutefois demandé “une nouvelle augmentation des salaires, compte tenu de la situation économique du pays”.
Les pro-chanceliers ont également demandé une reconsidération de la position “Pas de travail, pas de salaire” du gouvernement, promettant que les professeurs rattraperaient le temps perdu dès qu’une solution à l’amiable serait trouvée et que les écoles rouvriraient.
Le ministre d’État à l’éducation, Goodluck Nana Opiah, a déclaré que toutes les concessions faites par le gouvernement nigérian visaient à garantir la fin de l’action industrielle, mais l’ASUU est restée inflexible.