Les rebelles du Tigré éthiopien se disent prêts à accepter un processus de paix avec les autorités fédérales dirigé par l’Union africaine.
Les rebelles, issus du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), parti qui a dirigé l’Éthiopie pendant près de trois décennies jusqu’en 2018, décrient la “proximité” du médiateur de l’UA, le Nigérian Olusegun Obasanjo, avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
“En outre, nous sommes prêts à nous conformer à une cessation immédiate et mutuellement convenue des hostilités afin de créer une atmosphère propice”, peut-on lire dans le communiqué.
Le gouvernement éthiopien a déjà déclaré qu’il était prêt à participer à des pourparlers inconditionnels “à tout moment et en tout lieu”, sous l’égide de l’Union africaine, dont le siège est à Addis-Abeba, et a mis en place un comité de paix composé de sept membres qui a élaboré une “proposition” visant à entamer des pourparlers de cessez-le-feu avec les rebelles et à mettre fin à la guerre dans le nord du pays.
L’UA et le ministre éthiopien de la paix, Taye Dendea, ont salué cette évolution. L’homme d’État a toutefois insisté sur Twitter dimanche : les troupes du TPLF “doivent être désarmées avant le début des pourparlers de paix”.
Après presque deux ans de guerre dans la région du nord, des millions de personnes ont été déplacées et des milliers ont été tuées.
Mercredi, le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, originaire de cette région rétive, a qualifié la “catastrophe causée par l’homme“ de “pire désastre sur Terre” et a reproché aux dirigeants mondiaux d’avoir négligé la crise humanitaire.