Insécurité alimentaire et malnutrition dans le Nord-est du Nigéria, la FAO et le Japon luttent contre ces fléaux

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), avec un financement du gouvernement japonais, affirme qu’elle va s’attaquer à l’aggravation de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la région Nord/est du pays.

David Tsokar, spécialiste de la communication à la FAO, l’a fait savoir jeudi dans une déclaration à Abuja.

M. Tsokar a cité M. Fred Kafeero, le représentant de la FAO au Nigeria et auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a révélé que les résultats de la dernière analyse d’harmonisation des cadres menée par le gouvernement nigérian indiquent des carences alimentaires et une malnutrition inquiétantes.

Selon lui, le développement risque d’entraîner une grave insécurité alimentaire et nutritionnelle, si des mesures immédiates ne sont pas prises.

M. Kafeero a précisé que les programmes d’intervention amélioreraient la disponibilité et l’accès aux aliments frais et nutritifs et à l’énergie pour la cuisson afin d’améliorer la sécurité alimentaire, la situation nutritionnelle et de protéger les ménages vulnérables ciblés.

Cette initiative, a-t-il dit, s’alignera sur les objectifs de développement durable (ODD) en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, lesquels sont également conformes au deuxième pilier de la déclaration de Yokohoma de 2019, à savoir l’approfondissement d’une société durable et résiliente.

Il a intimé que cet objectif stimulerait également la production locale d’aliments nutritifs parmi les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), les communautés d’accueil et les rapatriés, et soutiendrait également la production et la distribution de fourneaux à économie d’énergie.

Cette mesure, a-t-il ajouté, permettrait de réduire la fréquence de la collecte de bois de chauffage dans les buissons, qui présente des risques pour les femmes et pour l’environnement en général.

Il a continué que l’insurrection qui dure depuis dix ans et les impacts persistants du COVID-19 ont fortement réduit l’accès des agriculteurs aux moyens de subsistance agricoles.

D’après lui, ces possibilités représentaient plus de 80 % de la principale source d’alimentation de la population et des revenus des ménages.

Dans cette mesure, il a déclaré qu’environ 49 000 personnes devraient être touchées par le projet grâce à une combinaison d’interventions visant à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels immédiats des bénéficiaires les plus vulnérables.

Il a ajouté que le financement du Japon contribuerait au plan global et aux besoins de financement de la FAO tels qu’ils figurent dans le Plan de réponse humanitaire (HRP) 2022, qui couvre les provinces de Borno, Adamawa et Yobe.

L’initiative, selon lui, vise à soutenir les bénéficiaires prévus au plus fort de la période de soudure pour leur permettre de se livrer à leurs activités agricoles sans interruption.

Les interventions soutenues de la FAO, a-t-il insisté, dans le Nord/Est restent essentielles pour rétablir les moyens de subsistance des populations touchées par le conflit et s’articulent autour de l’objectif d’amélioration de la sécurité alimentaire.

Il a ajouté que le programme améliorerait également l’état nutritionnel des ménages vulnérables et touchés par la pandémie, à savoir les personnes déplacées, les rapatriés, les femmes et les jeunes filles dans la région.

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