La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été invitée à donner aux États membres les moyens de préserver les forêts.
Le coordonnateur du projet côtier de l’Institut national de météorologie de Guinée-Bissau, Joao Lona Tchedna, a lancé cet appel lors de sa présentation à la réunion délocalisée du Parlement de la CEDEAO de son comité mixte sur l’agriculture, l’environnement et les ressources naturelles, les infrastructures, l’énergie et les mines, l’industrie et le secteur privé à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau.
La réunion qui a débuté le mardi 23 août 2022 a pour thème : “Un regard critique sur la politique environnementale et la stratégie climatique de la CEDEAO, ainsi qu’un examen biennal de la production agricole, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les États membres”.
M. Tchedna a noté que la Guinée-Bissau a une faible production alimentaire en raison des défis environnementaux, d’où la nécessité d’une aide extérieure.
Selon lui: “Malgré les nombreux domaines à améliorer, la région devrait accorder une attention particulière aux catégories de performance suivantes : investissements nationaux du secteur privé dans l’agriculture, investissements étrangers du secteur privé dans l’agriculture, accès au financement et éradication de la faim.”
”Malheureusement, l’accès au financement revient sans cesse dans deux périodes de référence. Augmenter les dépenses publiques agricoles en tant que partie des dépenses publiques totales, fournir un environnement favorable qui facilite l’activité commerciale en vue d’augmenter la relation entre l’investissement du secteur privé national et l’investissement public dans l’agriculture, assurer une augmentation de la proportion d’hommes et de femmes impliqués dans l’agriculture ayant accès aux services financiers, afin d’encourager la participation des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur agricoles et promouvoir des stratégies qui augmentent le taux de réduction des pertes post-récolte afin d’augmenter la sécurité alimentaire et de réduire la faim”.
Réagissant à la présentation en marge de la réunion, une députée nigériane et sénatrice représentant Ekiti Sud, Olujimi Biodun Christine, qui a félicité la Guinée-Bissau pour ses efforts de préservation de l’environnement, a appelé les autorités nigérianes à étudier le développement et à s’assurer qu’il fonctionne également au Nigeria.
Elle a évoqué qu’avec les défis du changement climatique au Nigeria, la nécessité pour le pays d’adopter des stratégies utilisées dans d’autres pays ne sera jamais assez soulignée.
“Ce qu’ils ont fait en Guinée-Bissau, c’est transformer tous les éléments négatifs en éléments positifs, et c’est ce que nous devons faire au Nigeria. Actuellement, le changement climatique pose problème au Nigeria.”
”La plupart des endroits sont inondés, certains sont maintenant désertiques. Nous devons consciemment examiner les efforts de ces pays, de ces petits pays qui font un usage, un meilleur usage de ce qu’ils ont que nous, pour pouvoir l’inculquer au Nigeria. Il n’y a rien de mal, puisque nous faisons partie de la communauté de la CEDEAO, à ce que notre peuple étudie ce qui se passe en Guinée-Bissau et s’assure que cela fonctionne au Nigeria”, a-t-elle révélé.