La Russie empêche l’adoption d’un texte à l’ONU sur le désarmement nucléaire

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Alors que l’inquiétude grandit concernant la sécurité de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes, Moscou s’est opposé, vendredi à l’ONU, à l’adoption d’une déclaration commune sur le désarmement nucléaire, critiquant l’emploi de termes “politiques”.

Une visite des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été annoncée pour la semaine prochaine. D’après le New York Times, un délégué français ferait partie de l’équipe d’inspecteurs.

Tout l’enjeu est de savoir quand les inspecteurs pourront venir à Zaporijjia, sachant que l’organisation de ce déplacement est très compliqué, entre autres parce que les Ukrainiens exigent que la délégation passe par l’Ukraine avant d’atteindre la centrale nucléaire, afin de le pas légitimer l’occupation russe de leur territoire, précise l’envoyée spéciale de France 24 à Kiev.

Le Royaume-Uni va offrir six drones sous-marins à Kiev afin de l’aider à détecter les mines le long de ses côtes et de sécuriser ses livraisons de céréales, a annoncé samedi le ministère de la Défense britannique.

Londres assurera également la formation de la marine ukrainienne à l’utilisation de ces drones chasseurs de mines.

D’après le ministère britannique de la Défense, la Russie a probablement intensifié ses attaques dans le secteur de Donetsk, dans le Donbass, au cours des cinq derniers jours, possiblement dans le but d’aspirer les troupes ukrainiennes et d’empêcher une contre-attaque.

Des combats intenses ont eu lieu près des villes de Siversk et de Bakhmut, situées au nord de la ville de Donetsk occupée par les Russes, a indiqué samedi sur Twitter le ministère, dans son bulletin quotidien consacré au renseignement.

“Il existe une possibilité réaliste que la Russie ait accru ses efforts dans le Donbass pour tenter d’attirer ou de fixer des unités ukrainiennes supplémentaires, dans un contexte de spéculation selon laquelle l’Ukraine planifie une contre-offensive majeure”, ajoute le communiqué.

“Il est désormais vital (que Kiev) renonce à rejoindre l’Alliance transatlantique, mais cela ne sera pas suffisant pour établir la paix”, a affirmé vendredi l’ancien président russe Dmitri Medvedev, proche du président russe Vladimir Poutine, lors d’une interview.

La Russie continuera sa campagne militaire jusqu’à ce qu’elle ait atteint ses objectifs, a précisé celui qui est aujourd’hui le vice-président du Conseil de sécurité russe, indiquant par ailleurs que son pays était prêt à tenir des pourparlers avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sous certaines conditions.

Les 191 pays signataires du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) – dont la Russie –, réunis au siège des Nations unies à New York depuis le 1er août, ne sont pas parvenus à un accord sur un projet de texte commun.

Alors que les décisions sont prises par consensus, le représentant russe, Igor Vishnevetsky, a dénoncé vendredi l’absence d'”équilibre” et des termes “politiques” dans le projet de texte final de plus de 30 pages. Selon des sources proches des négociations, la Russie s’est particulièrement opposée aux paragraphes concernant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les militaires russes.

“Notre délégation a une objection clé sur certains paragraphes qui sont éhontément politiques”, a déclaré Igor Vishnevetsky, répétant plusieurs fois que la Russie n’était pas le seul pays à avoir des objections sur le texte de façon générale. Le dernier texte sur la table, vu par l’AFP, soulignait une “grande inquiétude” concernant les activités militaires autour des centrales ukrainiennes, notamment Zaporijjia, la “perte de contrôle” par l’Ukraine de ces sites et “l’impact important sur la sécurité”.

 

Avec AFP/ France 24

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