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Nigéria: vers la révision des systèmes de paie des fonctionnaires y compris le compte unique du Trésor

Na’ankwat Dariem

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Le gouvernement nigérian va revoir le système intégré de paie et d’information personnelle (IPPIS), le compte unique du Trésor (TSA) et le système intégré de gestion financière du gouvernement (GIFMIS) compte tenu des irrégularités que font face ces systèmes.

Le ministre des communications et de l’économie numérique, le professeur Isa Pantami, qui a inauguré le comité de pilotage présidentiel au nom du leader nigérian, Muhammadu Buhari, à Abuja, la capitale du pays, présidera également le comité.

Selon le professeur Pantami, les systèmes présentent des difficultés techniques qui doivent être corrigées.

Il a expliqué que le mandat du comité est de proposer des solutions aux éventuelles fuites inhérentes aux systèmes qui sont exploitées par des personnes mal intentionnées pour détourner les fonds publics.

“Ce comité technique a été mandaté par le président Muhammadu Buhari, par le biais d’une lettre lui demandant son approbation pour examiner certains des processus et systèmes techniques déployés dans le gouvernement. Ce comité servira de comité présidentiel ayant le mandat d’assurer l’examen des forces de ces systèmes et des défis ou faiblesses.

“Le comité doit conseiller le président sur la manière d’améliorer les systèmes, en particulier s’il existe des fuites qui sont exploitées par des personnes mal intentionnées. La question a été soulevée le 19 juillet 2022, lors d’une réunion avec le président et d’autres ministères, au cours de laquelle certaines questions techniques et certains défis ont été discutés”, a-t-il révélé.

Le ministre a rappelé que le processus de déploiement de l’IPPIS a commencé en 2006, celui du GISFMIS en 2012, tandis que le TSA a commencé en 2015.

M. Pantami a également expliqué qu’au moment où ils ont été déployés, les dispositions de la section A de la loi NITDA de 2006 sur la normalisation du déploiement des TIC dans les institutions publiques fédérales n’ont pas été respectées.

Il a cependant évoqué qu’en conséquence, “ces trois systèmes n’ont pas été soumis à la certification du gouvernement et à l’approbation des projets informatiques comme l’encouragent la loi et de nombreuses autres politiques gouvernementales. Cependant, malgré cela, de nombreuses réalisations ont été enregistrées grâce à leur déploiement. Par exemple, sur la base du rapport des institutions gouvernementales concernées, l’IPPIS a permis au gouvernement d’économiser plus de N120 milliards, tandis que TSA a permis au gouvernement d’économiser plus de N10 mille milliards.”

Ces rapports, a-t-il ajouté, montrent que le gouvernement a enregistré certains gains, en particulier dans les récentes allégations sur le système par des personnes qui ont détourné des fonds.

“C’est pour cela que nous devons identifier où sont les défis, s’il y en a, et voir comment ces systèmes peuvent être améliorés techniquement. Ainsi, nous serons en mesure de consolider les gains obtenus jusqu’à présent et de les améliorer pour obtenir de nombreux autres succès.

“L’Agence nationale de développement des technologies de l’information (NITDA), compte tenu de son mandat, fera office de secrétariat. L’approbation et la directive mentionnent clairement que toutes les institutions gouvernementales qui gèrent ces trois systèmes doivent donner un accès illimité au comité afin de garantir des recommandations très fortes pour approbation”, a-t-il fait valoir.

Le ministre prévient que toute institution qui ne donnerait pas accès à l’information serait signalée au président Muhammadu Buhari et ensuite sanctionnée.

“Une sanction sera recommandée au Président pour être mise en œuvre”.

Le comité est censé assainir les systèmes contre la manipulation et les pratiques corrompues.

Le comité sera supervisé par le ministère fédéral des communications et du numérique et d’autres institutions gouvernementales concernées.

La liste des membres du comité comprend: la NITDA, Galaxy Backbone, le ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale, la Commission de lutte conntre les crimes économiques et financiers (EFCC), le Bureau du chef de la fonction publique de la Fédération, le Bureau de l’auditeur général de la Fédération ainsi que la Commission nationale des salaires et des revenus.

Les autres organismes sont le Bureau du service public et des réformes (BPSR) et le ministère fédéral des communications et de l’économie numérique.

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