La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après avoir brandi une affiche contre la guerre en Ukraine à la télévision russe, a été interpellée mercredi à Moscou. Une douzaine d’explosions ont par ailleurs été entendues sur une base aérienne russe en Crimée. Moscou dément toute attaque et parle d’un incident dans un dépôt de munitions.
La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après avoir interrompu le journal d’une chaîne d’État russe avec une affiche contre l’offensive en Ukraine, a été arrêtée mercredi pour avoir “discrédité” l’armée, a indiqué son avocat.
“Nous sommes en ce moment chez les enquêteurs. Une enquête a été ouverte” contre Marina Ovsiannikova pour “diffusion de fausses informations” sur l’armée russe, a déclaré à l’AFP l’avocat Dmitri Zakhvatov. “Elle a été arrêtée”, a-t-il précisé.
Le Danemark va dépêcher des instructeurs militaires au Royaume-Uni pour aider à entraîner les soldats ukrainiens et proposera également de former des officiers ukrainiens sur son sol, a déclaré mercredi le ministère danois de la Défense.
Cette annonce intervient avant une conférence jeudi à Copenhague au cours de laquelle les ministres de la Défense britannique, danois et ukrainien devraient discuter d’un soutien de longue durée à l’Ukraine, notamment en matière de formation militaire, de déminage et de fourniture d’armes.
“Le Danemark soutiendra un projet de formation mené par les Britanniques avec 130 soldats danois et proposera en même temps de former des soldats ukrainiens au Danemark”, précise le ministère dans un communiqué.
Le groupe des pays les plus industrialisés du G7 a accusé mercredi Moscou de “mettre en danger” la région ukrainienne autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par les troupes russes, et demandé la restitution de la centrale à l’Ukraine.
“Nous exigeons que la Russie rende immédiatement à son propriétaire souverain légitime, l’Ukraine, le contrôle total de la centrale nucléaire de Zaporijjia”, écrit le G7 dans un communiqué publié par l’Allemagne, qui en assure la présidence. “C’est le contrôle continu de la centrale par la Russie qui met la région en danger.”
Les Philippines ont annulé la commande de 16 hélicoptères militaires russes, ont annoncé mercredi les autorités, confirmant les articles de presse assurant que l’ex-président Rodrigo Duterte avait décidé cette rupture de contrat pour cause de sanctions américaines contre Moscou.
Manille, allié de longue date des Etats-Unis, avait conclu en novembre un contrat de 12,7 milliards de pesos philippins (228 millions d’euros) pour des hélicoptères Mi-17 afin de moderniser ses équipements militaires.
Le contrat de vente du premier chargement de céréales exporté par l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe a été annulé en raison du retard de livraison, a indiqué l’ambassade ukrainienne au Liban. Le “Razoni”, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d’Odessa sur la mer Noire avec 26 000 tonnes de maïs, et aurait dû accoster dimanche dans le port de Tripoli, au Liban.
Le délai de livraison de cinq mois a toutefois “incité l’acheteur et l’expéditeur à s’entendre sur l’annulation de la commande”, a expliqué mardi soir l’ambassade ukrainienne dans un communiqué publié peu avant minuit. Selon elle, l’expéditeur étudie “d’autres demandes d’achat”.
Au moins treize personnes ont été tuées dans la nuit de mardi dans le district de Nikopol, près de la centrale de Zaporijjia, a annoncé le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentyn Reznychenko, sur l’application de messagerie Telegram.
Deux blessés ont succombé à leur blessures, s’ajoutant au bilan de onze morts annoncé par le gouverneur quelques minutes plus tôt.
Les autorités locales ont déclaré qu’une personne avait été tuée mardi après-midi dans des explosions sur une base aérienne russe, dans la péninsule annexée de Crimée, ce que Moscou a démenti. D’après les Russes, il ne s’agissait pas d’une attaque mais de l’explosion de munitions entreposées.
Des témoins ont dit avoir entendu au moins 12 explosions vers 15 h 20, heure locale (12 h 20 GMT), mardi, depuis la base aérienne de Saky, près de Novofedorivka, sur la côte ouest de la péninsule.
Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu’île annexée par Moscou en 2014, et l’endommagent en procédant à une réorientation de la production électrique, a alerté mardi le président de l’opérateur ukrainien, Energoatom, Petro Kotin.
“Pour ce faire, il faut d’abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux”, a-t-il ajouté.
“Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant”, a aussi prévenu Petro Kotin.
Alors que des explosions se sont produites mardi dans un dépôt de munitions sur la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie, le président ukrainien a fait une mise au point.
“La Crimée est ukrainienne et nous n’y renoncerons jamais. Nous n’oublierons pas que l’occupation de la Crimée fut le début de la guerre de la Russie contre l’Ukraine”, a martelé Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. “Le monde commence à comprendre qu’il a eu tort en 2014 en décidant de ne pas répondre de toutes ses forces aux premières actions agressives de la Russie.
Avec AFP