Les pays africains, dans le cadre d’une initiative conjointe, renouvellent leurs efforts pour obtenir des pays européens des réparations pour la traite transatlantique des esclaves et d’autres méfaits de l’ère coloniale commis il y a plusieurs siècles.
La traite des esclaves, qui a touché des millions d’Africains, a été la plus grande migration forcée de l’histoire et l’une des plus inhumaines.
Pendant 400 ans, les Africains ont été transportés dans de nombreuses régions du monde, mais aucune réparation n’a encore été versée. Le processus s’avère beaucoup plus lent que ce que de nombreux Africains attendaient.
Rappelons qu’en début de semaine, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, a relancé la revendication de l’esclavage et de la rétribution coloniale lors d’un sommet sur les réparations et la guérison raciale à Accra, au Ghana.
Il a déclaré : “Aucune somme d’argent ne peut réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences qui se sont étendues sur plusieurs siècles, mais néanmoins, il est maintenant temps de relancer et d’intensifier les discussions sur les réparations pour l’Afrique.”
Certaines nations européennes qui ont joué un rôle clé dans les crimes coloniaux et ont hésité ces dernières années à présenter des excuses pour leurs actions.
L’Union africaine, qui a souvent été critiquée pour ne pas avoir fait grand-chose pour garantir que les réparations aient lieu, et ce très rapidement, se rebiffe.
John Ikubaje, qui travaille à la commission de l’UA, a déclaré que l’organisation continentale méritait plutôt un peu de crédit pour le rôle clé qu’elle a joué dans les récents succès des négociations de réparation menées par certains pays africains et la restitution d’objets volés.
“Les questions de justice réparatrice n’ont pas commencé aujourd’hui, elles ont commencé il y a longtemps et l’Union africaine a fait beaucoup à cet égard”, a-t-il déclaré.
Selon Ikubaje, “la réparation a été l’une des priorités [de l’Union africaine] et vous savez que ce qui se passe sur le continent ces derniers temps, en termes de restitution d’objets d’art, n’est pas sans lien avec les déclarations de l’Union africaine concernant les thèmes de l’année”.