Ouganda : un laboratoire permet d’identifier les maladies zoonotiques

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Ce laboratoire de recherche situé dans le parc national Queen Elizabeth au sud-ouest de l’Ouganda, est spécialisé dans les maladies zoonotiques, qui se transmettent de l’animal vers l’homme.

Ouvert depuis quelques mois, ce lieu, qui est le premier du genre dans la région, facilite le travail des chercheurs, comme l’explique son directeur Sam Mwandha.

“Notre capacité à prélever des échantillons et à les tester pour détecter des maladies était limitée. Très souvent, nous devions envoyer ces échantillons à l’étranger pour pouvoir déterminer la maladie dont nous souffrions.”

Le laboratoire est essentiel pour identifier rapidement les pathologies qui pourraient être fatales pour la faune sauvage et les populations qui vivent à proximité du parc.

“Les capacités de ce laboratoire sont actuellement de trois ordres. Premièrement, nous pouvons faire des diagnostics. Deuxièmement, nous pouvons faire de la criminalistique, en particulier pour la faune. Enfin, nous faisons de la recherche, notamment sur les bactéries pathogènes, les protozoaires pathogènes et les virus pathogènes”, explique Gloria Akurut, chercheuse.

Les chercheurs enquêtent actuellement sur la mort soudaine d’un touriste américain lors d’une excursion en Ouganda. Sa maladie pourrait constituer une menace pour la santé publique mondiale.

“La charge de la faune sauvage a tendance à se répercuter sur le bétail, puis sur les êtres humains. Par exemple, un touriste est mort à cause du virus Marburg dans une grotte. Nous faisons donc une étude pour suivre ces chauves-souris et voir jusqu’où elles se déplacent de la grotte vers les villages, afin de pouvoir sensibiliser les gens au fait que ces chauves-souris qui arrivent dans leur village sont porteuses d’une maladie donnée qui pourrait être préjudiciable à leur santé”, explique Diana Namanya, chercheuse.

Pour le personnel, des virus comme la variole du singe et le COVID-19 ont sensibilisé le monde entier aux maladies transmises par les animaux et montrent la nécessité de disposer de ce type de laboratoire pour les identifier rapidement.

 

Avec AFP/ Africanews

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