La variole du singe est une urgence de santé publique selon l’OMS

Propos recueillis par Edward Samuel, Abuja.

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’épidémie de la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale.

La décision a été annoncée samedi matin après que l’OMS a réuni jeudi son deuxième comité d’urgence sur la question.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que l’épidémie mondiale de la variole du singe représente une urgence de santé publique de portée internationale.

“Bien que le comité n’ait pu parvenir à un consensus, j’ai pris cette décision après avoir examiné les cinq éléments requis pour décider si une flambée épidémique constitue une urgence de santé publique de portée internationale”, a-t-il révélé.

M. Ghebreyesus a ajouté que s’il déclarait la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, c’est parce que, pour l’instant, la flambée est concentrée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, en particulier ceux qui ont des partenaires multiples.

L’OMS n’a pas déclaré l’épidémie de variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale à l’issue de la première réunion de son comité d’urgence, le 23 juin.

À l’époque, M. Tedros avait souligné : “Le comité d’urgence a indiqué qu’à l’heure actuelle, l’événement ne constituait pas une urgence de santé publique de portée internationale, mais il a reconnu l’évolution de la menace sanitaire que l’OMS suivra de très près”, a-t-il ajouté.

L’OMS définit une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) comme un événement extraordinaire qui constitue un risque pour la santé publique d’autres États en raison de la propagation internationale de la maladie et qui peut nécessiter une intervention internationale coordonnée.

Le comité d’urgence de l’organisation chargé de la variole du singe s’est réuni pour la première fois à la fin du mois de juin. Ses membres ont fait part de leurs graves préoccupations quant à l’ampleur et à la rapidité de l’épidémie de virus, mais ont déclaré qu’elle ne constituait pas une urgence sanitaire mondiale. Tedros a reconduit le comité afin de fournir les dernières informations.

“La désignation PHEIC provient du Règlement sanitaire international créé en 2005, et elle représente un accord international pour aider à prévenir et à répondre aux risques de santé publique qui ont le potentiel de se propager dans le monde entier”, a-t-il évoqué.

Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies décrivent le règlement comme “un accord juridiquement contraignant de 196 pays visant à renforcer la capacité à détecter et à signaler les urgences potentielles de santé publique dans le monde entier”. Le RSI exige que tous les pays aient la capacité de détecter, d’évaluer, de signaler et de réagir aux événements de santé publique.

Selon le CDC, le virus de la variole du singe peut se transmettre par contact avec des liquides organiques, des plaies ou des articles tels que les vêtements et la literie contaminés par le virus. Il peut également se transmettre d’une personne à l’autre par des gouttelettes respiratoires, généralement dans un environnement proche.

Toute personne ayant été en contact avec une personne présentant une éruption cutanée ressemblant à celle de la variole de singe, ou ayant été en contact avec une personne ayant un cas probable ou confirmé de la variole de singe, présente un risque élevé d’infection.

Cette année, un grand nombre de cas ont été enregistrés chez des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et les responsables de la santé publique concentrent leurs efforts de prévention sur ce groupe.

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