“Nous avons été transparents dans le choix de notre candidat pour la présidentielle” (Président Buhari)
Faits rapportés par Timothy Choji, Abuja
Selon le président Muhammdu Buhari, le processus qui a conduit à l’élection de l’ancien gouverneur de l’État de Lagos, Bola Tinubu, comme candidat pour la présidentielle sous l’ombrelle de la mouvance politique All Progressives Congress (APC) était purement démocratique.
Le président Buhari a également déclaré qu’il s’agissait du reflet de la volonté des membres du parti.
Il a apporté cette précision samedi dans l’État de Katsina, pendant qu’il rendait hommage à l’émir de Katsina (monarque), Abdulmumini Usman.
Le président Buhari a fait valoir : “Lorsque la Commission électorale nationale indépendante (INEC) a donné le signal aux partis d’élire leurs candidats à la présidentielle, nous avions 30 aspirants, pour la plupart des ministres de mon cabinet et des gouverneurs.”
“J’ai dit à chacun des aspirants d’y aller et de faire de son mieux. Un gouverneur en particulier, dans sa sagesse, est venu me rencontrer et m’a demandé pour qui il devait voter lors de la convention du parti, en vérifiant si j’avais un candidat préféré.

“Il n’y avait pas besoin d’interférence, connaissant la compétence de tous les candidats. Ils sont allés élire Asiwaju Bola Tinubu, et il a choisi son colistier, le sénateur Kashim Ibrahim, dans le processus de sélection de nos candidats pour les élections de 2023. Je prie pour que nous ayons une élection pacifique et réussie”, a affirmé le dirigeant nigérian.
Appréciation
Le président Buhari a remercié les Nigérians pour leur soutien à l’APC en 2015, et en 2019.
Il a réitéré : “On dit que celui qui veut servir doit être prêt à assumer la responsabilité du leadership. Trois fois, j’ai voulu ce poste et trois fois, j’ai fini à la Cour suprême. C’est pourquoi, en termes d’expérience, j’ai acquis beaucoup de choses. J’ai visité 774 Conseils locaux en 2003, 2007, 2011 et 2015.
“Je me sens privilégié que les Nigérians m’aient élu en 2015. Depuis lors, nous avons fait de notre mieux pour relever les défis, avec l’appui de Dieu. Nous ne sommes pas seuls. Si seulement nous savons ce que d’autres pays d’Afrique traversent, nous serons reconnaissants envers Dieu et nous protégerons notre pays. Les autres pays africains traversent de nombreuses épreuves.
“En tant que dirigeants, nous faisons de notre mieux et nous continuerons à faire de notre mieux pour améliorer la situation. Je prie pour que le Dieu Tout-puissant nous donne plus de force et de sagesse pour protéger notre peuple et tenir nos promesses de garantir le bien-être.”
Le président a ajouté que son administration continuerait à faire de son mieux pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité, que l’émir de Katsina et le gouverneur Aminu Masari ont soulignées dans leurs remarques.
“J’ai entendu tout ce que le gouverneur et l’émir ont à dire sur ce que les Nigérians attendent du gouvernement. Je n’ajouterai rien. Je suis celui qui reçoit les ordres. Je continuerai à faire de mon mieux”, a-t-il intimé.
Agriculture
Le Président Buhari a rendu grâce à Dieu pour les saisons qui ont été favorables à l’agriculture et à la production alimentaire.
Il a révélé : “Comme je me rendais à Daura depuis Katsina, nous avons dû utiliser des hélicoptères, ce qui m’a permis d’avoir une bonne vue de certaines fermes.
“Que Dieu continue de bénir nos efforts en matière d’agriculture.
“Nous avons encore besoin de la compréhension de tous les citoyens. Nous faisons de notre mieux. Nous prions pour que nos efforts se traduisent par d’autres bons résultats. Rien ne surpasse le fait de vivre en paix. Nous prions pour que Dieu nous donne l’avantage de traiter avec tous ceux qui perturbent le pays. Nous ne savons pas la raison pourlaquelle ces criminels le font. Nous prions notre peuple de faire preuve de plus de compréhension.”
Le gouverneur de l’État de Katsina, Aminu Masari, a remercié le président pour sa prévoyance en fermant les frontières du pays afin de promouvoir la production locale de nourriture, ce qui a conduit à l’autosuffisance.
Il a précisé que la fermeture des frontières pendant l’épidémie de Covid-19 aurait été plus dévastatrice si le Nigeria dépendait d’autres pays pour sa nourriture, notant que de nombreux pays et leurs citoyens ont souffert davantage.
“L’émir a énuméré certaines choses et j’ajouterai ma voix à l’une d’entre elles. Je suis heureux de tout ce que l’Emir a indiqué, car si quelqu’un a fait de son mieux, et que vous lui montrez votre appréciation, vous l’encouragez à en faire plus”, a incité le gouverneur.
Interventions spéciales
Le gouverneur Masari a remercié le président pour ses nombreuses interventions dans l’État, en particulier pour l’hôpital universitaire fédéral de Katsina et le centre anticancéreux qui a été désigné pour l’État.
Il a souligné : “Pour être honnête avec vous, je trouve parfois difficile d’aller voir le président, sachant le fardeau qu’il porte. À Katsina, nous sommes en grande partie musulmans et partageons de nombreuses similitudes culturelles, mais le président tente de relever des défis qui touchent de nombreuses religions, ethnies et cultures. C’est une tâche difficile.
“Ma position est que nous devons l’aider et le soutenir, et ne pas ajouter à son fardeau, sauf si c’est nécessaire.”
Le gouverneur Masari a noté que de nombreux pays du Sahel comme le Niger, le Tchad et le Mali étaient en difficulté, certains n’ayant pas de gouvernement stable, avertissant que les médias sociaux avaient permis à de nombreuses personnes de diffuser des informations malveillantes et fausses.
“Nos religieux ont raison de nous encourager à prier pour nos dirigeants car le monde traverse des moments difficiles qui nécessitent l’intervention de Dieu”, a régretté le gouverneur.
Tout en remerciant le président pour sa clairvoyance, sa sagesse et sa patience, l’émir de Katsina a exhorté le président à accorder plus d’attention à la sécurité et aux infrastructures.
Avant de quitter Katsina pour Abuja, le Président Buhari a fait don de quatre taureaux, deux à l’armée de terre et deux à l’armée de l’air, de sacs de riz et d’argent pour la fête de Tabaski à ceux qui luttent contre le banditisme et le terrorisme dans l’État.