Que représente le jour d’Arafat selon les principes islamiques?

Article de Fatima Hassan, Abuja

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Aujourd’hui, c’est le jour d’Arafah, le 9e jour du mois de Dhul Hijjah dans le calendrier islamique, qui marque le point culminant du pèlerinage annuel à La Mecque. Il s’agit du jour le plus sacré du calendrier islamique et il précède l’Eid-alAdha, la fête au cours de laquelle les musulmans abattent des animaux sacrifiés.

Le mont Arafat revêt une importance particulière pendant le Hajj. Marcher vers le mont Arafat et se tenir debout sur Arafat pour prier est une partie essentielle du Hajj ; comme l’a dit le prophète Muhammad – paix et bénédictions sur lui : “Le Hajj, c’est Arafat.” Cela signifie que quiconque saute la partie consistant à se tenir sur le mont Arafat n’a pas accompli le Hajj.

Cette année, en raison des protocoles et des restrictions du COVID-19, un peu plus d’un million de pèlerins effectuent le Hajj, soit environ un tiers du nombre des années précédentes. Ces pèlerins convergeront vers le mont Arafat et ses plaines après être arrivés de Mina aux premières heures du jour et repartiront d’Arafat juste avant le crépuscule.

C’est en ce jour et en ce mois de DhulHijjah, sur la montagne d’Arafat, que le prophète Mahomet – paix et bénédictions sur lui – a prononcé son dernier sermon, dans lequel il a parlé de l’importance de traiter les femmes correctement, de l’équité, des cinq prières, du mois sacré du Ramadan et de l’égalité.

Chaque jour d’Arafat, les pèlerins écoutent donc des sermons importants sur la nation, la justice et l’équité, tout en implorant l’aide divine, en offrant des prières pour obtenir le pardon et une renaissance de leur foi.

Ce jour est également connu comme le jour du repentir ; ainsi, ceux qui ne sont pas allés au Hajj, ou qui ne peuvent pas y aller, peuvent passer leur journée à jeûner pour se repentir de leurs péchés. Les musulmans du monde entier qui ne participent pas au pèlerinage sont censés jeûner le jour d’Arafat, qui porte la récompense de l’année précédente et de l’année suivante pour toute personne dont le jeûne est accepté par Allah.

Au crépuscule, les pèlerins quittent Arafat et se dirigent vers les plaines de Muzdalifah, où ils passent la nuit. Cet acte clôt le pèlerinage, qui n’est effectué que par un million de pèlerins du monde entier, conformément aux mesures de contrôle de la propagation et de la gestion de la pandémie de COVID-19 qui, depuis 2020, a modifié les interactions humaines.

Après le jour d’Arafat, le 10 Dhul Hijjah, les pèlerins se déplacent de Muzdalifah aux plaines de Jamrah pour jeter sept pierres sur les trois piliers qui symbolisent Shétan ou Satan. Cet acte indique la détermination des pèlerins à chasser le mal de Satan à plusieurs reprises et à ne pas écouter le diable ni succomber aux tentations.

Les pèlerins, et en fait tous les musulmans, entament ensuite trois jours au cours desquels ils offrent un sacrifice en abattant un bélier, une vache ou un chameau dans la tradition du père de toutes les croyances, le prophète Ibrahim ou Abraham, à qui Allah a ordonné d’abattre un bélier à la place de son fils qu’il avait promis au créateur de l’univers.

En effet, les rites du Hajj constituent une réaffirmation de la foi du prophète Ibrahim, qui est considéré comme le “père” de tous les prophètes.

Pour ceux qui n’effectuent pas le Hajj, après avoir observé un jeûne le jour d’Arafat, les musulmans se presseront sur les différents terrains et champs ouverts pour les prières spéciales de l’Aïd.
Le jour de l’Aïd, des prêches sont prononcés par des religieux avant que les musulmans n’offrent leurs animaux en sacrifice, partagent la viande avec les moins privilégiés et leurs amis, et commencent à festoyer pendant trois jours.

Malgré la gaieté qui conclut les rites du Hajj, les musulmans et les personnes de toutes confessions sont invités à profiter de cette période pour prier pour la paix, le développement progressif et l’empathie envers toutes les créatures, partout dans le monde.

Ce sont les attributs des prophètes d’Allah que l’humanité doit continuer à illustrer et à respecter, pour un monde juste et durable.

 

Article de Fatima Hassan. Traduction faite par Mourtada Nanzif Adékounlé

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