Vers la création d’une usine de recyclage des déchets dans l’État de Gombe

Détails avec Rebecca Mu’azu, Gombe

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La Commission de développement du Nord-est, NEDC, a fait valoir qu’elle prévoyait d’installer des usines de recyclage des déchets dans l’État de Gombe, afin de créer de la richesse pour les éboueurs et de générer des emplois.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la formation de 50 formateurs et de 100 éboueurs à Gombe, le responsable de l’environnement et des ressources naturelles de la NEDC, M. Adamu Lawan, a déclaré que le concept du projet Waste-to-Wealth a été conçu lorsque la NEDC a cherché des moyens de convertir les déchets en richesse, après avoir réalisé que beaucoup de déchets étaient générés dans le Nord-est.

Selon M. Lawan, l’usine de recyclage se trouvait déjà dans les entrepôts de la commission et la NEDC avait l’intention de reproduire l’installation dans les trois districts sénatoriaux, puis dans les zones de gouvernement local.

“La NEDC travaille déjà sur la phase II, peut-être que la prochaine phase sera dans chacun des districts sénatoriaux et ensuite dans les collectivités locales (LGA). La NEDC a l’intention d’atteindre les LGA et d’avoir une usine de recyclage, où les déchets seront pris et recyclés en choses plus utiles”, a révélé M. Lawan.

Cela était devenu important, selon lui, en raison de l’essor de l’entreprise de valorisation des déchets qui est devenue un énorme business.

D’après lui, après la formation, chacun des stagiaires recevra un équipement de protection individuelle, tel que des bottes, un casque, une veste réfléchissante et des gants, pour les protéger des substances nocives provenant des décharges.

Il a indiqué que la formation comportait deux niveaux, l’un pour les éboueurs et l’autre pour les formateurs, qui sont soit diplômés, soit titulaires d’un diplôme national d’enseignement supérieur, expliquant que les éboueurs sont des jeunes ordinaires qui n’ont pas de travail particulier, mais qui les engagent pour gagner leur vie.

“Lorsque les charognards apportent les matériaux, ils sont pesés et payés en fonction de ce qu’ils apportent. Certains peuvent être recyclés, d’autres peuvent être utilisés comme matières premières. On leur apprendra quel matériau sera utile. Ils seront d’abord séparés, lavés et le formateur saura s’ils sont utiles comme matière première ou s’ils peuvent être utilisés pour fabriquer un autre produit”, a noté M. Lawan.

Il a ajouté qu’il y aurait un moment où la NEDC déciderait avec quelle entreprise associer les récupérateurs et le formateur.

Entre-temps, le responsable du bureau NEDC de Gombe, M. Shehu Yerima Ibrahim, a martelé que le gouvernement de l’État prévoyait d’intégrer les bénéficiaires du programme Waste-to-Wealth dans les activités de l’Agence de protection de l’environnement dans l’État de Gombe (GOSEPA).

M. Ibrahim a déclaré qu’il existait un marché disponible pour les déchets qu’ils ramassent dans l’environnement.

“Certains produits ménagers fabriqués à Kano ont utilisé des déchets qui sont en train d’être recyclés, car des objets comme les seaux et les pantoufles ne sont pas composés à 100 % de matières premières qu’ils utilisent pour leur fabrication. Ils sont composés de 40 % de matériaux recyclés et de 60 % de matériaux vierges. Les stagiaires seront déployés dans les LGA, où ils pourront exploiter certains des matériaux qui s’y trouvent”, a précisé M. Ibrahim.

L’une des personnes ressources, le professeur Bibi Umar Mohammed, du département de gestion des ressources environnementales de l’université fédérale de Kashere, a renchéri que les bénéficiaires recevraient, au cours de la formation d’une semaine, des informations sur les mesures de sécurité, sur la manière de lutter contre les stéréotypes, car les gens considèrent souvent les éboueurs comme des criminels, et sur la manière de gérer leurs ressources.

“Ils seront informés et apprendront comment améliorer leur apparence afin d’améliorer leurs relations avec les autres”, a indiqué le professeur Mohammed.

Il a souligné que le monde était confronté au problème de la gestion des déchets, car les autorités chargées de les traiter étaient handicapées et ne disposaient pas des capacités techniques, des ressources et des finances nécessaires.

Le professeur Mohammed pense aussi que l’importance des éboueurs était donc de pallier les déficiences des autorités existantes, en éliminant les déchets dans l’environnement et en les transformant en richesse.

“Un travail a été réalisé en 2020 à Lagos et on s’est rendu compte que certains des éboueurs gagnaient plus que certaines personnes du secteur formel. Ils gagnent plus que le salaire officiel de 30 000 naira. Certains d’entre eux gagnent plus de 50 000 naira.

Les déchets de quelqu’un représentent la ressource de quelqu’un, laquelle est définie par l’homme et non par la nature. Les ordures ou les déchets de quelqu’un sont les ressources de quelqu’un. Les bouteilles en plastique que nous jetons sont les ressources de quelqu’un. La ferraille que nous considérons comme des déchets est recyclée. Pour l’économie locale, cela rapporte de l’argent et, en même temps, cela préserve l’environnement”, a informé le professeur Mohammed.

Il a ajouté qu’un récupérateur n’avait pas besoin d’une grosse somme d’argent pour démarrer, mais seulement de vêtements de protection et d’un peu de formation.

La bénéficiaire, Vesta Tuka, espère utiliser les connaissances acquises lors de la formation pour former d’autres personnes et en apprendre davantage sur la gestion des déchets. Elle ne considère pas l’activité d’éboueur comme une activité dégradante, car elle a l’intention de créer une entreprise où elle emploiera d’autres personnes.

Nasir Aminu Kudi considère également que la formation et son exposition à l’activité d’élimination des déchets représentent un privilège rare, car avec la grève des professeurs universitaires, il s’est retrouvé licencié chez lui et avait donc l’intention d’utiliser les connaissances acquises pour gagner de l’argent avec cette entreprise, dans laquelle certains de ses amis sont engagés.

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