Le Nigeria s’engage à réduire la pollution marine à travers les plastiques

Détails avec Timothy Choji

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Le Nigéria s’est engagé en faveur d’un instrument international juridiquement contraignant visant à réduire la menace de la pollution plastique marine provenant de sources et d’activités terrestres.

Le président Muhammadu Buhari a donné cette assurance dans une déclaration faite en son nom par la ministre d’État à l’environnement, Sharon Ikeazor, lors de la Conférence des Nations unies sur les océans 2022, à Lisbonne, au Portugal.

Soulignant les efforts déployés par le Nigeria pour assurer la santé et la durabilité des océans, des mers et des ressources marines, le président a noté qu’une politique nationale sur la pollution plastique et une feuille de route pour la gestion des déchets solides et plastiques avaient été formulées et établies.

Le président, qui a félicité les Nations unies pour avoir mené le processus de gouvernance efficace des océans, a intimé que le Nigeria avait intégré la gestion des océans dans l’économie, en constituant un comité présidentiel sur l’économie bleue durable.

Il a également annoncé que le Nigeria s’était engagé dans la création de deux zones marines protégées.

Le président Buhari a réaffirmé l’engagement du Nigeria à participer de manière constructive aux négociations en cours pour divers accords multilatéraux, notamment sur la conservation et l’usage durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale.

Toute la frontière sud du Nigeria est l’océan Atlantique, ayant un littoral d’environ 853 km, le plus long de la région ouest-africaine.

Il est doté d’énormes ressources de biodiversité telles que les écosystèmes d’eau douce et de forêt de mangrove avec diverses espèces de faune et de flore.

”Nous reconnaissons le fait qu’un environnement océanique et côtier sain est la clé du développement durable. Nous devons donc conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines.

”L’océan est essentiel à l’économie mondiale, puisqu’on estime que 40 millions de personnes seront employées par les industries océaniques d’ici 2030.

”Nos océans et nos mers sont dépositaires de richesses considérables, en termes de capital naturel, de services écosystémiques, de ressources vivantes et non vivantes. Nous sommes conscients du fait que nos ressources maritimes et aquatiques sont essentielles pour les moyens de subsistance de nos populations.

”D’où notre engagement en faveur du programme 2063 de l’Union africaine et de la réalisation de l’objectif 14 des Nations unies pour le développement durable”, a-t-il révélé.

La déclaration nationale prononcée au nom du président a également souligné la nécessité de renforcer les partenariats scientifiques et le partage des connaissances pour protéger le patrimoine océanique commun de l’humanité.

”La science nous enseigne que pour mettre fin à la spirale descendante à laquelle nous assistons dans l’océan, nous devons protéger entièrement et fortement au moins 30% de l’océan mondial d’ici 2030, et renforcer considérablement la gestion des activités humaines dans les 70% restants.

”Cela doit se refléter dans le texte que nous négocions ici ainsi que dans les prochaines négociations prévues en décembre 2022 lors de la prochaine Convention sur la diversité biologique (CDB) de la Conférence des Parties (COP).

”Le Nigeria est membre de la coalition High Ambition pour la nature et les populations et de la campagne Blue Leaders.

”La communauté mondiale doit convenir de la protection effective de 30 % de l’océan mondial d’ici à 2030 lors de la COP de la CDB en décembre, et d’un traité robuste sur la haute mer qui ne se contente pas d’entériner le statu quo, mais qui garantisse que toutes les nations gèrent leurs activités en haute mer de manière à prévenir les effets importants sur l’océan.

Ces deux mesures contribueront grandement à restaurer la santé et la résilience de nos océans”, a-t-il déclaré.

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