Zelensky accueille Macron, Scholz et Draghi à Kiev

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Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président du Conseil italien, Mario Draghi et le président roumain, Klaus Iohannis, sont arrivés, jeudi, en Ukraine. Une visite inédite pour les trois premiers depuis le début de l’invasion russe. Une conférence de presse est prévue dans l’après-midi.

Les sanctions adoptées par le Royaume-Uni contre le patriarche de l’Église orthodoxe Kirill en réponse à l’offensive russe contre l’Ukraine sont “absurdes” et “insensées”, a dénoncé l’Église russe.

“L’Église – surtout maintenant – est le dernier pont, un moyen de communication qu’ils essaient de détruire”, a expliqué dans un communiqué Vladimir Legoïda, le porte-parole de l’Église orthodoxe russe dénonçant des “forces politiques qui ont fait de l’escalade du conflit et de l’éloignement de la paix leur objectif principal”. Selon lui, ces sanctions visent à “rompre la communication déjà gravement endommagée entre la communauté européenne et la Russie”.

Dans le cadre d’une nouvelle vague de mesures, Londres a sanctionné le patriarche Kirill et Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de “l’adoption et le transfert forcés d’enfants ukrainiens” en Russie.  Ces mesures prévoient l’interdiction d’entrer sur le territoire britannique et le gel de leurs avoirs au Royaume-Uni.

Le président Emmanuel Macron sera interviewé depuis Kiev dans l’édition de 20 h du journal de TF1, a annoncé la chaîne. Cet entretien est accordé par le président à trois jours du second tour des élections législatives.

La Russie a interdit l’accès à son territoire à 121 citoyens Australiens travaillant notamment dans le domaine des médias et de la défense, en représailles aux sanctions prises par l’Australie contre Moscou pour son offensive en Ukraine.

“L’entrée en Fédération de Russie (…) est fermée pour une durée indéterminée” à ces citoyens, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe. La liste de jeudi est, elle, consacrée aux “structures, hommes d’affaires, experts et journalistes qui forment l’agenda russophobe” en Australie, indique le ministère russe.

On y trouve des professeurs d’université, des patrons de médias et journalistes ainsi que des membres des forces armées ou du ministère australien de la Défense.

Le dirigeant religieux âgé de 75 ans, que l’Union européenne a renoncé récemment à inscri hre sur sa liste noire, “est sanctionné pour son soutien à la guerre de Poutine”, a expliqué le ministère des Affaires étrangères britannique dans un communiqué.

Ces mesures, qui prévoient l’interdiction d’entrer sur le territoire britannique et le gel des avoirs au Royaume-Uni, visent également Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de “l’adoption et le transfert forcés d’enfants ukrainiens”.

Sont aussi ciblés des dirigeants du secteur des transports et des militaires accusés d’avoir “tué, violé et torturé des civils” à Boutcha, près de Kiev.

“Nous ciblons les complices et les auteurs de la guerre de Poutine qui infligent des souffrances indicibles à l’Ukraine, notamment le transfert et l’adoption forcés d’enfants”, a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss dans un communiqué.

Le Kremlin a jugé “futiles” les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, au moment où le président français, le chancelier allemand et le chef du gouvernement italien sont à Kiev.

“On aimerait espérer que les dirigeants de ces trois pays (…) ne se concentrent pas uniquement sur le soutien de l’Ukraine et les projets de continuer à l’inonder en armes. C’est tout à fait futile et ne fera qu’infliger davantage de préjudices à ce pays”, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a dit “par contre, espérer qu’ils vont exhorter le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky à avoir une approche réaliste de la situation”.

“Nous reconstruirons tout”, a assuré le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, à l’issue d’une visite à Irpin, une des banlieues de Kiev dévastées dans les premières semaines de l’invasion russe de l’Ukraine.

Les Russes “ont détruit des écoles maternelles, des terrains de jeux. Tout sera reconstruit”, a affirmé Mario Draghi à la presse, après avoir déambulé dans les rues détruites d’Irpin aux côtés du Français Emmanuel Macron, de l’Allemand Olaf Scholz et du Roumain Klaus Iohannis.

“Une grande partie de ce que (les Ukrainiens) m’ont dit concerne la reconstruction”, a-t-il poursuivi, évoquant leur “espoir” de “ce qu’ils veulent faire dans le futur”.

Selon lui, “ils ont déjà commencé” notamment grâce à une application qui “recense chaque endroit qui a été détruit”. Ainsi, les autorités “savent exactement où se trouvent les sites à reconstruire”, a-t-il ajouté face à la presse.

Après un déplacement à Irpin, Mario Draghi, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Klaus Iohannis sont arrivés au Palais Marinskiï, dans le centre de Kiev. Ils ont été salués par Volodymyr Zelensky, vêtu d’un t-shirt kaki comme à son habitude. Les cinq dirigeants doivent s’entretenir avant une conférence de presse prévue dans l’après-midi.

La France va continuer à soutenir l’Ukraine dans la durée et sous toutes ses formes pour qu’elle “puisse résister et l’emporter” face à l’offensive russe, a déclaré Emmanuel Macron à Irpin, dans la banlieue de Kiev.

“Nous continuerons ce soutien dans la durée sous toutes ses formes. (…) J’ai toujours été constant. La France est au côté de l’Ukraine depuis le premier jour”, a dit le chef de l’État, démentant toute mésentente avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

“Aujourd’hui, il faut que l’Ukraine puisse résister et l’emporter. (…) “Nous sommes aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes sans ambiguïté”, a-t-il ajouté.

“On a tous vu ces images d’une ville dévastée, qui est à la fois une ville héroïque puisque c’est ici, entre autres, que les Ukrainiens ont arrêté l’armée russe qui descendait sur Kiev. Donc il faut se représenter l’héroïsme de l’armée, mais aussi de de la population ukrainienne”, a déclaré le président français, qui était accompagné des dirigeants allemand Olaf Scholz, italien Mario Draghi, et roumain Klaus Iohannis.

Les trois dirigeants européens se sont rendus à Irpin, une des villes de la banlieue de Kiev devenue symbole des destructions et atrocités commises pendant l’occupation de la région par l’armée russe en mars.

Ils ont été rejoints par le président roumain, Klaus Iohannis. Comme d’autres dirigeants étrangers venus à Kiev avant eux, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Mario Draghi et Klaus Iohannis ont déambulé dans les rues d’Irpin, où les stigmates des bombardements sont omniprésents.

Les dirigeants ont posé des questions sur le retour des habitants de la ville et les travaux de reconstruction prévus, avant de visionner une vidéo montrant Irpin il y a trois mois, au plus fort des combats.

Sur les murs d’un bâtiment détruit, on pouvait lire “Make Europe Not War” (“Faites l’Europe, pas la guerre”). Une inscription que Macron a vue et commentée : “c’est le bon message (…) c’est très émouvant de voir ça”, a-t-il déclaré.

“On va retrouver le président Zelensky maintenant pour à la fois nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis et ensuite pour pouvoir conduire les entretiens qui sont prévus”, a précisé le chef de l’État français.

Selon BFM TV, les trois dirigeants devraient se rendre à Irpin, où ont eu lieu des crimes de guerre présumés. Des sirènes d’alerte ont retenti à Kiev pendant leur visite.

Les dirigeants des trois premières puissances économiques de l’Union européenne seront rejoints dans la journée par le président roumain, Klaus Iohannis, pour un entretien avec le président ukrainien Volodimir Zelensky consacré au conflit en cours ainsi qu’à la demande d’adhésion à l’UE déposée par Kyiv. Une conférence de presse est attendue en début d’après-midi.

Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, sont arrivés en train à Kiev, première visite en Ukraine de ces trois dirigeants européens depuis le début de l’invasion russe.

Le déplacement des trois dirigeants survient sur fond de critiques sur leur réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Kiev leur reprochant d’être trop lents à livrer des armes et de faire passer leur propre prospérité avant la liberté et la sécurité de l’Ukraine.

“On va retrouver le président (Volodymyr, NDLR) Zelensky maintenant pour à la fois nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis et ensuite pour pouvoir conduire les entretiens qui sont prévus avec le président Zelensky”, a déclaré à la presse Emmanuel Macron à son arrivée à Kiev. “Je pense que c’est un moment important”, a ajouté le président français.

Environ 10 000 civils sont encore présents dans la ville de Severodonetsk, ville-clé du Donbass dont les Russes tentent de s’emparer depuis des semaines, a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, sur la messagerie Telegram.

“Depuis bientôt quatre mois, ils (les Russes) rêvent de contrôler Severodonetsk où, sur 100 000 habitants, environ 10 000 sont toujours là, sans compter les victimes”, a-t-il indiqué.

Selon lui, “l’armée russe perd des centaines de combattants, mais trouve des réserves et continue de détruire Severodonetsk”. Mais “nos militaires tiennent la défense”, a-t-il affirmé.

Severodonetsk est sous bombardements constants, avec aussi des combats de rue, depuis plusieurs semaines. Les trois ponts qui la reliaient à la ville voisine de Lyssytchansk sont désormais détruits.

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, ont pris place ensemble à bord d’un train spécial à destination de Kiev, a indiqué l’Élysée.

Les trois dirigeants ont embarqué à bord de ce train spécial en Pologne et sont attendus jeudi matin dans la capitale ukrainienne, selon la chaîne de télévision allemande ZDF et le quotidien italien La Repubblica, qui publie une photo des trois dirigeants à bord du train.

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi se sont retrouvés “durant la nuit” à Rzeszow, ville du sud-est de la Pologne qui dispose d’un aéroport international, avant de poursuivre leur route en Ukraine en direction de Kiev, précise ZDF.

Le trio doit rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui réclame le statut de candidat à l’UE pour son pays ainsi qu’une accélération des livraisons d’armes occidentales pour résister à la poussée des Russes.

L’Élysée n’a pas confirmé le déplacement d’Emmanuel Macron mais plusieurs médias italiens et allemands ont indiqué, de leur côté, que le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, se rendraient dans la capitale ukrainienne jeudi. Ce déplacement serait une première pour les dirigeants des trois principaux pays de l’Union européenne, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février.

Les trois hommes devraient rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour évoquer, outre le soutien militaire, la demande de l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La France, l’Allemagne et l’Italie y sont favorables, mais dans une perspective plus ou moins lointaine.

Des Américains partis se battre comme volontaires auprès des forces ukrainiennes sont portés disparus depuis plusieurs jours et pourraient avoir été capturés par la Russie, ont déclaré, mercredi, des élus et des membres de leurs familles.

Alexander Drueke et Andy Tai Huynh, tous deux originaires de l’État de l’Alabama, prenaient part aux combats au nord de la ville ukrainienne de Kharkiv, d’après ces récits.

“Au début de cette semaine, la mère d’Alexander Drueke, un ancien combattant de l’armée” qui “s’était porté volontaire pour aider l’armée ukrainienne à combattre la Russie, a contacté mes services après avoir perdu contact avec son fils” depuis “plusieurs jours”, a rapporté l’élue de l’Alabama à la Chambre des représentants Terri Sewell dans un communiqué.

Son collègue Robert Aderholt a ajouté que la famille d’Andy Tai Huynh, un ancien Marine, n’avait eu aucun contact avec lui depuis le 8 juin, “lorsqu’il se trouvait dans la région de Kharkiv”.

La mère d’Alexander Drueke a dit à la chaîne américaine CNN qu’ils étaient “présumés prisonniers de guerre, mais (que) cela n'(avait) pas été confirmé”. L’ambassade des États-Unis à Kiev “n’a pas pu vérifier qu’il se trouve avec les Russes, tout ce qu’ils peuvent vérifier, c’est qu’il est porté disparu”, a ajouté Bunny Drueke.

“Nous ne voulons pas faire de suppositions sur ce qui a pu se passer à ce stade”, a expliqué pour sa part à la chaîne américaine la compagne d’Andy Tai Huynh. “Nous envisageons évidemment plusieurs scénarios, l’un d’eux étant qu’ils aient pu être capturés”, a poursuivi Joy Black.

 

Avec AFP

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