Selon le gouvernement nigérian, ISWAP est à l’origine de l’attaque contre l’église dans l’État d’Ondo
Détails avec Timothy Choji, Abuja
Le gouvernement nigérian affirme que l’attaque contre l’église catholique Saint-François dans l’État d’Ondo par des hommes armés, qui a entraîné la mort de fidèles, est liée à l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Le ministre de l’Intérieur, Rauf Aregbesola, a fait cette révélation aux correspondants de la State House à l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité présidée par le président Muhammadu Buhari.
Le ministre, qui s’est entretenu avec l’inspecteur général de la police, Usman Alkali, a noté que la police avait reçu l’ordre de poursuivre les auteurs de cet acte et de les traduire en justice.
Selon lui, l’empreinte de l’ISWAP a été répérée sur les lieux de l’attaque, et il a promis qu’ils seraient traduits en justice.
D’après Aregbesola, l’objectif de l’ISWAP est de monter les Nigérians les uns contre les autres par cette attaque afin de la faire passer pour une guerre ethno-religieuse.
Selon ses propres mots: “Le Conseil est très préoccupé par la violente attaque perpétrée à Owo, dans l’État d’Ondo. Nous avons pu localiser les empreintes des auteurs de cette attaque et, d’après toutes les indications, nous nous concentrons sur l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Il ne s’agit pas d’une affaire ethnoreligieuse. Les membres de l’ISWAP qui veulent de l’attention et de la reconnaissance sont soupçonnés d’avoir perpétré cette attaque et nous avons demandé à toutes les agences concernées de les poursuivre et de les traduire en justice.”
Le ministre de l’Intérieur a en outre révélé que le Conseil était préoccupé par les récents cas de blasphème dans l’État de Sokoto et le territoire de la capitale fédérale, où deux personnes ont trouvé la mort.
“Nous sommes également préoccupés par la recrudescence des attaques au nom du blasphème. La police a reçu l’ordre de mobiliser, d’identifier et d’appréhender toutes les personnes impliquées dans les récentes attaques de blasphème à Sokoto et à Abuja”, a-t-il annoncé.
Sécurité adéquate
Le ministre a réaffirmé que l’administration actuelle ne relâcherait pas ses efforts pour assurer une sécurité adéquate aux citoyens dans tout le pays.
“L’assurance est que nous nous engageons à maintenir l’ordre public et à assurer une sécurité adéquate aux citoyens nigérians. Une préparation appropriée est mise en place pour les élections qui auront lieu dans l’État d’Ekiti ce mois-ci et dans l’État d’Osun le mois prochain, principalement par la police nigériane et d’autres agences de sécurité, avec l’armée en arrière-plan”, a ajouté M. Aregbesola.
Le chef de la police, Usman Alkali, a également laissé entendre que 10 000 policiers supplémentaires seront diplômés le mois prochain, pour renforcer l’architecture sécuritaire et améliorer l’efficacité.
Élection dans l’État d’Ekiti
En outre, il a révélé que la police serait à la tête d’autres agences de sécurité pour surveiller les élections du 18 juin 2022 dans l’État d’Ekiti et que plus de 17 000 officiers et hommes de police ont été mobilisés pour maintenir la loi et l’ordre pendant les élections.
Il a également révélé que plus de 500 arrestations ont été effectuées au cours des deux derniers mois, pour des crimes proches de l’enlèvement.
“En particulier, mon exposé au Conseil de sécurité couvre une période allant du 21 avril, date de notre dernière réunion, à hier, 8 juin. Le profil de sécurité du pays a été analysé et mis en évidence.
“Nous avons obtenu des résultats, mais il y a aussi des cas qui ne sont pas encore détectés. J’ai informé le conseil que nous avons procédé à l’arrestation de plus de 584 suspects impliqués dans des crimes de haut niveau, tels que le banditisme, l’IPOB, le book haram et le terrorisme en général”, a martelé l’IGP.
Attaque contre le train Abuja-Kaduna
Il a également évoqué que des efforts sont en cours pour sauver les victimes de l’attaque du train Abuja-Kaduna qui sont toujours en captivité.
Le vice-président Yemi Osinbajo, le secrétaire du gouvernement de la Fédération, Boss Mustapha, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Rauf Aregbesola, ont assisté à la réunion.
Étaient également présents le chef d’état-major de la défense, le général Lucky Irabor, les chefs de service et les responsables d’autres agences de sécurité.
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