La Russie interdit à Boris Johnson d’entrer sur son territoire

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La Russie, qui accuse l’Ukraine d’attaques sur son territoire, a annoncé qu’elle comptait, en représailles, intensifier ses frappes sur Kiev. Samedi, dès les premières heures, des explosions ont été entendues dans la capitale ainsi qu’à Lviv, dans l’ouest, selon des médias locaux. En parallèle, Moscou a contre-attaqué face aux sanctions économiques en visant directement le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

La Russie a annoncé que le Premier ministre Boris Johnson et plusieurs autres hauts responsables britanniques étaient interdits d’entrée dans le pays.

“Cette mesure a été prise en réponse à la campagne médiatique et politique effrénée visant à isoler internationalement la Russie et créer les conditions propices pour (…) étrangler l’économie” nationale, a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une usine de matériel militaire a été visée dans la banlieue de Kiev. Ce bombardement, revendiqué par Moscou, intervient au lendemain d’un avertissement des forces russes.

“Des armes air-sol de haute précision et de longue portée ont détruit des bâtiments de production d’une usine d’armement à Kiev”, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram. Sur les lieux, un grand nombre de militaires et de policiers étaient présents, empêchant l’accès au complexe d’où s’échappait de la fumée. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a indiqué sur Facebook ne pas avoir à ce stade d’informations sur les victimes potentielles.

Après la découverte, vendredi, à Kiev, des corps de plus de 900 civils tués, Sylvain Rousseau, envoyé spécial de France 24 dans la capitale ukrainienne, explique que les dépouilles sont conduites à un institut médico-légal pour autopsie. Dans le pays, la police et les ONG cherchent à recueillir des témoignages et des preuves de crimes commis depuis le début de l’invasion. Mais de nombreuses victimes ne veulent pas revenir sur ce qu’elles ont vécu.

Le lance-missile de 186 mètres de longueur, fleuron de la flotte russe en mer Noire, a été coulé jeudi, comme l’a confirmé le Kremlin. Mais les versions de la Russie d’un côté, et de l’Ukraine et des États-Unis de l’autre divergent.

Moscou affirme que le Moskva a été “gravement endommagé” par un incendie et l’explosion de ses propres munitions avant de couler pendant son remorquage. D’après le Pentagone, ce sont deux missiles ukrainiens qui ont causé sa perte.

De plus, la Russie maintient que l’équipage du Moskva, soit environ 500 hommes, a été évacué, alors que les États-Unis et l’Ukraine indiquent qu’il n’a pu être sauvé.

Le président ukrainien s’est exprimé au micro de la chaîne de télévision américaine CNN. D’après Volodymyr Zelensky, entre 2 500 et 3 000 soldats ukrainiens ont été tués depuis le début de l’invasion de l’armée russe en Ukraine, le 24 février. De plus, 10 000 autres soldats ukrainiens ont été blessés.

Le président ukrainien a affirmé, vendredi, que “le monde entier” devrait être “inquiet” du risque que Vladimir Poutine, le président russe, décide de recourir à l’arme nucléaire face aux revers militaires de son armée et face à son isolement. Plus tôt, William Burns, le directeur de la CIA, avait déclaré qu’il ne fallait pas prendre à la légère la menace que représente le recours potentiel à des armes nucléaires tactiques” par le chef d’État russe.

Avec France 24

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