“La politique étrangère du Nigeria doit définir ses intérêts” (Président de la Chambre des représentants)
Reportage de Lawan Hamidu, Abuja
Le président de la Chambre des représentants, M. Femi Gbajabiamila, a fait valoir que la politique étrangère du Nigeria doit définir les conditions dans lesquelles le pays s’engage avec les autres pays pour faire face aux différentes manifestations de ses défis.
Le Président a fait cette remarque à Abuja, lors de la présentation publique d’un livre intitulé : “Réflexions sur la politique étrangère du Nigeria ; 1960- 2020,” à Abuja, la capitale du pays.
M. Gbajabiamila a souligné que cette mesure était nécessaire car elle oriente les activités et les relations d’un État avec les autres ainsi que ses besoins dans le domaine du commerce, de la défense et de la non-ingérence.
Il a ajouté : “Ce que nous savons, et ce que nous avons appris de notre expérience récente et de celle des autres, c’est que dans ce nouveau monde, notre politique étrangère doit définir sans ambiguïté les conditions dans lesquelles nous nous engageons avec le reste du monde pour faire face aux différentes manifestations de nos défis communs afin que nous puissions, chacun et ensemble, survivre à cette nouvelle ère de promesses et de périls.
“Pour ce faire, nous devons établir les valeurs qui nous définissent, et être clairs sur les préoccupations qui nous motivent et les intérêts qui nous inspirent.
“La politique étrangère de notre nation définit les conditions dans lesquelles nous nous engageons avec le reste du monde. C’est par le biais de notre politique étrangère que nous déclarons qui nous sommes, ce que nous défendons et les principes qui nous sont chers et que nous défendrons, comme nous l’avons fait ici et à l’étranger, en Afrique du Sud, au Liberia, en Sierra Leone et partout ailleurs où nous avons été appelés.
“En cette nouvelle ère, où nous sommes confrontés à des défis qui nous touchent tous, une réponse globale est la meilleure façon d’assurer notre survie collective. Qu’il s’agisse des questions de santé publique, des défis du terrorisme ou des innombrables difficultés de la mondialisation, la collaboration internationale est nécessaire pour trouver et mettre en œuvre des solutions qui amélioreront la vie et la situation des gens dans le monde entier.”
Un ancien ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Aminu Wali, a réitéré que la politique étrangère doit être dynamique pour maintenir la dignité et l’importance de son peuple.
“La politique étrangère doit nécessairement être dynamique, car les questions ont changé, de nombreux problèmes sont apparus, et nous devons tous les prendre en compte pour nous positionner à l’intérieur et à l’extérieur du pays afin de pouvoir traiter les questions qui se posent à notre avantage”, a souligné M. Wali.
Le chef de la minorité de la Chambre des représentants, M. Toby Okechukwu, l’un des auteurs de l’ouvrage, a expliqué que le livre était un effort pour construire un consensus sur les défis à relever dans la gestion des affaires étrangères du pays et pour célébrer ses succès dans ce domaine depuis l’indépendance.
M. Okechukwu a expliqué que “la publication est le produit de notre modeste effort pour examiner de manière critique, dans l’ordre chronologique, les principales variables qui ont influencé l’évolution des positions officielles du Nigeria et de ses réponses aux forces en présence sur la scène étrangère”.
Ce livre est l’antécédent historique des relations du Nigeria avec le monde extérieur à partir de 1960.
Il rend compte de l’évolution de la politique étrangère du Nigeria, de sa conception à sa mise en œuvre par les différentes administrations dans les domaines des relations bilatérales et multilatérales, ainsi que des différents facteurs qui déterminent la politique étrangère du pays, afin de servir de guide pour l’examen de la politique étrangère.