L’impact de l’exploration pétrolière sur la gestion de la biodiversité dans la région du delta du Niger au Nigeria

Article de Edward Samuel, Abuja

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La pollution environnementale résultant de la prospection et de l’exploration pétrolières dans la région du delta du Niger au Nigeria a eu un impact négatif sur la région.

Les fuites de pétrole brut, le torchage des gaz et la fuite d’autres produits chimiques utilisés dans les processus de production pétrolière ont entraîné une grave destruction de sa biodiversité au fil des années.

Les déversements de pétrole et le torchage du gaz ont contaminé, dégradé et détruit les forêts de mangrove et les plans d’eau du delta du Niger, et les effets sur la flore et la faune des écosystèmes d’eau douce de cette partie du pays sont évidents.

En réponse, le gouvernement nigérian a formulé des lois pour la protection de l’environnement contre l’exploration pétrolière. Il a également pris des mesures pour les rendre efficaces en termes de mise en œuvre, d’application et de contrôle par les agences responsables. Les compagnies pétrolières opérant dans cette région ont également contribué à réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement hôte.

La forêt de mangroves du delta du Niger est la troisième plus grande du monde et la plus grande d’Afrique. Les forêts de mangroves et les systèmes aquatiques abritent une vaste biodiversité, c’est-à-dire les différents types de vie – animaux, plantes, champignons et même micro-organismes. La forêt de mangrove fournit des extraits médicinaux et des produits chimiques, des poissons et d’autres animaux marins, du bois, ainsi qu’un abri pour la population locale.

Les effets néfastes de l’exploitation pétrolière sur l’environnement sont nombreux et divers. Les déversements de pétrole tuent les plantes et les animaux, tant dans les forêts de plaine que dans la zone estuarienne. La survie d’espèces menacées, notamment l’éléphant du Delta, le singe à crête blanche, l’hippopotame de rivière et les crocodiles, est également de plus en plus menacée par l’exploration et l’exploitation pétrolières.

Le pétrole se dépose sur les plages, endommageant les organismes qui y vivent ; il se dépose également sur le fond de l’océan et tue les organismes benthiques tels que les crabes. Le pétrole empoisonne les algues, perturbe les grandes chaînes alimentaires et diminue le rendement des crustacés comestibles. Il recouvre également les oiseaux, ce qui nuit à leur vol ou réduit la propriété isolante de leurs plumes, rendant ainsi les oiseaux plus vulnérables au froid.

Au fil des années, les déversements d’hydrocarbures ont mis en danger les écloseries dans les eaux côtières et ont également contaminé la chair des poissons à valeur commerciale.

Malheureusement, la plupart des institutions gouvernementales étatiques et locales impliquées dans la gestion des ressources environnementales manquent de financement, de personnel qualifié, d’expertise technique, d’informations adéquates, de capacités d’analyse et d’autres conditions préalables. Cela a eu tendance à ralentir le processus de mise en œuvre des politiques et programmes globaux des lois du gouvernement nigérian contre la destruction de l’environnement et de la biodiversité.

Il est donc devenu nécessaire de créer des centres régionaux d’intervention en cas de déversement le long des côtes, pour aider à gérer les problèmes de déversement de pétrole dans le delta du Niger. De même, l’industrie pétrolière doit travailler en étroite collaboration avec les agences gouvernementales, les universités et les centres de recherche pour lutter contre la menace des déversements d’hydrocarbures et leurs conséquences.

Le gouvernement doit également essayer de rationaliser les fonctions des différentes agences chargées de la mise en œuvre des lois environnementales, afin d’éviter la duplication des fonctions.

Cela permettrait d’assurer une mise en œuvre, une application et un suivi efficaces, ce qui contribuerait en fin de compte à atténuer les effets de l’exploration pétrolière sur la biodiversité de la région du delta du Niger au Nigeria.

 

Article de Edward Samuel, Abuja

Traduction faite par Mourtada Nanzif Adékounlé

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