Le processus de passation de contras, selon le ministre, était la cause de l’attaque du train Abuja-Kaduna
Shiktra Shalangwa nous a rapporté les faits depuis Abuja
Le ministre nigérian des Transports, M. Rotimi Amaechi, a attribué l’explosion de la bombe sur le corridor ferroviaire Abuja-Kaduna au goulot d’étranglement bureaucratique associé à l’acquisition de l’Architecture de sécurité numérique” pour sécuriser les lignes ferroviaires.
Le ministre, qui était accompagné du ministre d’État aux Transports, la sénatrice Gbemisola Ruqayyah Saraki, et du ministre des Affaires policières, Mohammed Maigari Dingyadi, l’a fait savoir hier lors d’une inspection du site de l’explosion, situé entre les sections de Rijana et de Dutse, à environ 137 km d’Abuja.
“Nous n’avons pas été en mesure d’installer les capteurs de sécurité car le processus d’acquisition est un peu difficile. C’est typique des Nigérians, raccourcir le processus d’approbation aurait pu sauver des vies comme celles-ci”, a-t-il révélé.
Expliquant le travail du dispositif de sécurité, M. Amaechi a noté que les drones peuvent à eux seuls informer le système de la présence de personnes autour des voies ferrées, car l’équipement détecte les capteurs lorsque les voies sont pontées, ce qui permet de réagir au danger.
Exprimant toujours sa frustration, le ministre a martelé : “Même s’ils obtiennent notre approbation, il faudra quelques mois pour les acquérir à l’étranger, pour les installer. Nous devons faire cela pour nous permettre de voir ce qui se passe de Kaduna à Abuja, d’Itakpe à Warri et de Lagos à Ibadan, afin de ne pas continuer à perdre des vies, car les vies sont importantes. Si nous ne le faisons pas, d’autres personnes mourront. Le coût était d’environ 3 milliards de dollars et les dommages ici sont supérieurs à 3 milliards de dollars. Donc, si nous avions obtenu l’approbation, nous aurions sauvé des vies.”
Décriant l’opinion publique concernant le coût de l’équipement, le ministre a ajouté : “Vous ne pouvez pas le mettre sur le même plan que les huit vies qui ont été perdues. L’équipement ne coûtait que 3 milliards de dollars et c’est la nouveauté dans le monde entier”.
“Quel genre de procédure régulière est-ce là ? Quand je dis procédure régulière, cela ne signifie pas nécessairement BPP, mais quelle que soit l’agence, elle doit nous donner son approbation pour que nous puissions la sortir du cabinet”. a intimé M. Amaechi.
Concernant les mesures à déployer en attendant l’approbation, le ministre a révélé que l’idée d’employer des indigènes pour combler les lacunes en matière de sécurité dans les zones reculées était envisagée.
Concernant le nombre de personnes à bord du train et autres, Amaechi a communiqué qu’il manquait 398 personnes dans le train. Le personnel de la Nigerian Railway Corporation, le personnel de nettoyage, tous ne figuraient pas sur le manifeste. Il a ajouté que le nombre de personnes disparues, kidnappées et blessées a été déterminé.
En ce qui concerne les véhicules de patrouille récemment donnés à la société des chemins de fer, M. Amaechi a affirmé qu’ils sont disponibles mais qu’ils ne peuvent pas se rendre partout car certains terrains sont inaccessibles, ajoutant que les attaques ont été empêchées dans les sections accessibles par les camions de patrouille.
Le président du conseil d’administration de la Nigerian Railway Corporation, Engr. Ibrahim Alhassan Musa, dans une discussion avec les médias, a exhorté tout le monde à être conscient de la sécurité et à signaler toute activité suspecte aux autorités compétentes.
” Lorsque vous voyez une activité suspecte, (signalez-la) car il est impossible que des personnes conduisant 50 à 70 motos puissent passer inaperçues sans que personne ne les voie ou n’entende le bruit”, a-t-il renchéri.
En outre, il a présenté ses condoléances à tous ceux qui ont perdu des êtres chers et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
On se souviendra que contrairement à la dernière explosion qui a coûté la vie à 8 personnes, une explosion similaire s’était produite dans le même axe le 22 octobre 2021, sans faire de victimes.